Portée disparue après la pause, l'ASVEL s'incline encore à la maison contre Valence
À la recherche de la victoire à domicile perdue. Tel pouvait être le film projeté ce soir dans la toute nouvelle LDLC Arena. Après une défaite à l'Astroballe mercredi face au Maccabi, l'ASVEL retrouvait sa nouvelle salle contre Valence pour tenter de nouveau de mettre fin à une triste série, puisque les Lyonnais n'avaient plus gagné à domicile en Euroligue depuis janvier.
Une statistique bien évidemment connue des visiteurs, qui misent sur une circulation de balle de qualité pour tenter de prendre les devants. Cela marche un temps, mais les locaux s'appuient sur un bon Joffrey Lauvergne pour lancer leur match. L'international est partout, impose son physique dans la raquette, et permet à l'ASVEL de réussir son début de match.
Conséquence de cet état de fait, c'est toute l'ASVEL qui est en forme et qui mène après les dix premières minutes de jeu (23-18). Après Lauvergne, c'est Nando De Colo qui prend les choses en main et mène la charge en début de deuxième quart. Mais ses coéquipiers ne parviennent pas à prendre son sillage, et manquent plusieurs occasions de creuser l'écart quand Valence connaît un coup de moins bien.
Et fatalement, les visiteurs finissent par recoller, menés par un Semi Ojeleye toujours impactant et précis au tir. L'ASVEL est soudainement en galère offensivement, la faute à une sélection de tirs impeccable dans le premier quart, qui est devenue aléatoire. Néanmoins, la défense, elle, fonctionne relativement bien, ce qui vaut aux locaux d'être toujours dans le coup à la pause (33-35).
Cependant, les deux équipes semblent ensuite revenir sur le parquet en ayant laissé leur basket au vestiaire. Le match devient de piètre qualité, les maladresses sont légion, certaines pertes de balles ou manqués sont gaguesques, rien ne va. Il suffit d'un bon passage de Valence pour recréer un écart, alors que l'ASVEL n'arrive plus à rien, la réussite longue distance étant par exemple affligeante.
Le troisième quart est un naufrage de l'ASVEL, et sur un dernier énorme 3+1 de Jared Harper, l'écart franchit les 10 points (41-53). Comment relancer une équipe clairement en plein doute ? Visiblement, Gianmarco Pozzecco ne trouve pas la solution, puisque les locaux ne parviennent plus à exécuter correctement, pris par la grosse défense d'une équipe de Valence soudainement sûre de ses forces.
La dernier quart est une bouillie de basket. Valence n'est clairement pas transcendant, mais n'a pas besoin de se sublimer pour dominer une équipe locale qui a tout simplement disparu de la rencontre. Certes, on verra bien un baroud d'honneur des Lyonnais, mais Chris Jones - ancien de l'ASVEL, quelle ironie - va planter quatre shoots longue distance d'affilée pour assassiner pour de bon son ancienne équipe, et valider un succès 55-78, qui laisse l'ASVEL tout en bas de l'Euroligue. Sans doute pour un petit moment encore.