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Totalement inattendue, la performance de l'équipe de France masculine de basket en quarts de finale mardi. Donnés perdants d'avance mardi, les Bleus ont ressurgi de nulle part et dominé les outsiders canadiens pour rejoindre le dernier carré. Mais allaient-ils réussir à rééditer cette performance en demi-finale contre l' Allemagne, après la raclée reçue en poule ?
Le début de match ne laissait pas paraitre une différence. Les Bleus retombaient dans leurs travers des poules, et les Allemands se jetaient dedans à pieds joints, inscrivant les six premiers points et menant 12-2 en moins de trois minutes. Seul Isaïa Cordinier avait un réel impact, et l'objectif initial était d'abord de limiter les dégâts.
La rotation envoyant au feu Mathias Lessort et Evan Fournier relançait totalement les Bleus. Néanmoins, ce n'était pas suffisant pour renverser totalement le cours du match, et les Allemands avaient la main après un quart temps (18-25). Victor Wembanyama, transparent en début de match, rentrait enfin dans sa partie et permettaient aux Bleus d'effectuer un rapproché.
Mais pas de recoller totalement. Le match sombrait alors dans une forme de médiocrité, les pertes de balles succédant au shoot casse-croûtes. Ce qui bénéficiait aux Bleus, qui forçaient dans la raquette avec un Guerschon Yabusele impactant comme à son habitude, et finissaient par recoller à la pause (33-33), sans qu'aucune équipe n'ait réellement démontré quoi que ce soit.
Yabusele reprenait alors comme il avait terminé avant le retour aux vestiaires, tenant la baraque pour des Bleus qui faisaient jeu égal. Le niveau de jeu commençait à remonter, mais l'impact de Wembanyama était toujours quasi nul, Mais le duo Lessort - Cordinier continuer à apporter, avant l'entrée de Fournier qui mettait les Bleus à +6 pour la première fois.
Et cet écart était encore là en fin de troisième quart (56-50). L'occasion était belle, et les Allemands déjouaient de plus totalement, enchaînant les briques à trois points. Un post up parfait de Lessort donnait 10 points d'avance aux Bleus, puis 13 sur un gros trois points d'un Frank Ntilikina parfait soldat. Les minutes défilaient, et la finale semblait plus qu'une illusion.
Mais encore fallait-il finir le travail proprement. Et c'était le moment choisi par les Bleus pour faire absolument n'importe quoi. Fort heureusement, les Allemands faisaient pareil, un marché inimaginable d'un Dennis Schröder bien décevant ce soir coupant un semblant de momentum. Mais un énorme trois de Franz Wagner ramenait les Allemands à deux points à moins de 40 secondes de la fin.
L'attaque française était "foirée", mais Wagner perdait la balle dans la foulée, et le sort en était jeté. L'équipe de France s'impose 73-69 et sera, comme à Tokyo, en finale du tournoi olympique. Totalement inattendu, au terme d'un match à l'opposée de celui contre le Canada, mais les faits sont là : les Bleus ont répondu présent quand il le fallait. Ce sera probablement contre Team USA, mais on signe des deux mains pour l'argent.
