Pour la France, c'est un début idyllique au regard du résultat final, mais c'est moins le cas au regard du jeu proposé. Ce samedi, à Lille, les Bleus ont battu une équipe brésilienne en tirant la langue, puisque ces derniers ont su leur poser des problèmes durant les 40 minutes de match.
Le constat est clair : la France a la chance de pouvoir compter sur Victor Wembanyama quand les choses ne tournent pas à son avantage. Le pivot des Spurs a été très clairement le joueur le plus important côté Bleus, sonnant la révolte quand les choses n'allaient pas.
Car l'autre réalité est que les Français sont passés durant certains moments complètement au travers de leur rencontre, laissant leur adversaire les malmener en attaque comme en défense. La manière n'y était donc peut-être pas ce samedi, mais on va tout de même retenir le plus important : la victoire. Et pour des potentiels ajustements, on attendra le match contre le Japon.
"Wemby" le super-héros
Dominés dans tous les secteurs dans le premier quart-temps, les Français dansent la Samba en défense et triment en attaque. Un scénario cauchemardesque pour les hommes de Vincent Collet, dans la continuité de ce qui s'est vu en préparation ces dernières semaines. Les Bleus n'arrivent pas à jouer collectif dans le camp adverse, bien tenus par des Brésiliens qui les repoussent constamment très loin de la raquette.
Le Brésil va monter son écart jusqu'à 12 points, profitant donc d'une équipe de France totalement apathique durant les 10 premières minutes. Mais cette dernière va être secouée et réveillée par un joueur bien particulier et très attendu ce samedi à Lille : Victor Wembanyama.
L'intérieur des Spurs décide alors de prendre les choses en main. Dunks, layups, fadeaways, shoots en tête de raquette : "Wemby" enchaîne plusieurs points décisifs à 2 points (5/6 à la mi-temps), permettant aux siens de recoller progressivement les Brésiliens. Et ça paye ! Les Bleus remontent de -12 à +3 en 10 minutes, et ce, grâce à un trois points crucial – et au bon moment – d'Evan Fournier avant la pause.
Pour réussir à remonter, la France s'est également ranimée en défense, limitant le Brésil à seulement 13 points dans le deuxième quart-temps et s'assurant bien plus de rebonds défensifs.
La France avait besoin d'adresse de ces autres joueurs pour prendre une belle avance. Batum, Gobert et Ntilikina inscrivent tour à tour 11 points dès l'entame de la seconde période et les Bleus prennent enfin un avantage considérable (+9), à 4 minutes 25 de la fin du troisième quart.
Le moment choisi par les Brésiliens pour demander le temps-mort, instant parfait pour les hommes de Collet de souffler. Côté Brésil, c'est bien moins huilé qu'en début de match. Les Français profitent de la maladresse grandissante de l'adversaire pour récupérer plus de ballons et prendre toujours plus de rebonds.
La France mène de 12 points avant le début du quatrième quart et il ne leur reste plus qu'à assurer dans celui-ci. Elle s'appuiera une nouvelle fois sur son joueur phare pour maintenir son avance – malgré un nouveau faux rythme au milieu du quart – et les Bleus finissent par remporter leur premier match des Jeux olympiques 78-66. Victor Wembanyama, lui, termine la rencontre avec 19 points, 9 rebonds, 4 interceptions et 3 contres.
