Les Bleus du basket peuvent-ils enchaîner un deuxième exploit contre l'Allemagne ?
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Qui aurait pu prédire... L'équipe de France masculine de basket avait été enterrée vivante avant même que le coup d'envoi de son quart de finale contre le Canada ne soit donné. Logique, tant la déroute contre l' Allemagne lors du dernier match de poule - faisant elle-même suite à un succès totalement miraculeux sur le Japon - était annonciatrice de nuages noirs.
Sauf que ce mardi, il faisait grand bleu à Bercy. Avec un 5 de départ totalement renouvelé, les Bleus ont livré un match totalement inattendu mais de très haut niveau. Enfin.
Le pire, c'est que les prétendues stars de l'équipe n'y sont pour rien, hormis Evan Fournier, décisif en fin de match. Le trio Isaïa Cordinier - Guerschon Yabusele - Mathias Lessort a marché sur la rencontre, démontrant l'importance des joueurs FIBA et EuroLigue dans une compétition de cette envergure. Mais surtout, le 5 de départ aligné avait une cohérence bien trop rare.
La blessure (diplomatique ?) de Rudy Gobert a mis en exergue que l'association du pivot avec Victor Wembanyama n'avait quasiment aucun intérêt dans un tournoi de ce type. D'ailleurs, le phénomène Wemby était à côté de ses pompes mardi, continuant à naviguer autour de l'arc sans aucune réussite. C'est un point qu'il faudra corriger absolument contre l'Allemagne.
Car la protection d'arceau sera primordiale contre l'Allemagne. L'équipe est articulée autour de l'axe Dennis Schröder (18 points, 10e meilleur marqueur - 8.8 assists, meilleur passeur du tournoi) - Franz Wagner (20.8 points, 4e meilleur marqueur). L'ailier fort du Magic fait aussi une sacrée paire avec Daniel Theis, qui tourne à 10 rebonds par matchs et ce duo fait de la raquette allemande un endroit où il est difficile de subsister.
D'où l'importance pour Victor Wembanyama de reprendre place dans la peinture au lieu d'envoyer des briques à trois points. Car après la correction reçue en poules - le match était déjà fini à la pause - la défense va redevenir l'axe de cette rencontre. Les Bleus ont réussi à éteindre la supposée puissance de feu des Canadiens durant ce match, mais c'est un peu les Canadiens qui se sont battus tout seuls, traînant comme un boulet un début de match catastrophique où ils ont montré qu'ils n'étaient pas à la hauteur de l'évènement.
Ce qui ne risque pas d'arriver avec l'Allemagne, championne du monde et qui semble insubmersible tant elle connaît ses fondamentaux sur le bout des doigts. Au moins, les Bleus sont prévenus après la rouste de la semaine dernière. Les fondamentaux, c'est là que se gagnera ce match. Et si l'enthousiasme était légitime après le succès en quarts, les Allemands ne feront pas la même erreur, celle de prendre les Bleus à la légère. L'occasion est belle de déjouer les pronostics une fois de plus, et de faire taire définitivement les détracteurs.
