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"Jouer le titre n'a jamais été un doute" pour Minnesota, assure Gobert

AFP
Rudy Gobert, au centre.
Rudy Gobert, au centre.AFP
"On est conscients de la difficulté du challenge mais aussi de notre potentiel", explique dans un entretien accordé à l'AFP le Français Rudy Gobert, opposé à partir de samedi avec Minnesota à Denver en demi-finale de conférence Ouest des play-offs NBA.

Les Timberwolves et leur pivot français ont marqué les esprits en balayant Phoenix au premier tour (4-0) et se présentent en candidats au titre.

Votre succès 4 à 0 contre Phoenix au premier tour a marqué les esprits...

"Ca n'a pas été aussi facile que ça, chaque match a été une bataille. Je suis vraiment fier de la manière dont le groupe s'est battu. Pour nous cette série était un bon test, contre une équipe qui a trois futurs hall of famers (Kevin Durant, Devin Booker, Bradley Beal), avec énormément de talent. Le plus gros test était de savoir si on allait rester concentrés après les deux premiers matches. Cette saison, notre talon d'Achille a été l'inconstance. On a gagné en maturité au fil de la saison, et on a confirmé ça dans cette série de play-offs."

Cette série vous place-t-elle parmi les favoris pour le titre ?

"Dans nos têtes, depuis le premier jour du camp d'entraînement (été 2023), notre objectif c'est de jouer le titre, ça n'a jamais été un doute pour nous. On est conscients de la difficulté du challenge mais aussi de notre potentiel."

Quelles seront les clefs de l'affrontement à venir contre Denver et Nikola Jokic, sur qui vous serez beaucoup amené à défendre ?

"C'est un super challenge pour nous. Ils sont champions en titre et ce n'est pas par hasard. C'est une très grosse équipe qui sait très bien jouer ensemble, qui est très bien coachée, avec une vraie identité. Jokic, c'est bientôt le triple MVP et c'est mérité. Il représente un gros challenge individuel et collectif. On va essayer de le faire travailler le plus possible, de lui rendre la vie la plus difficile possible. On a plein d'options. On a la chance d'avoir une équipe qui a beaucoup de taille, c'est une de nos forces, et on sera capables de s'adapter de plusieurs manières différentes."

Votre coéquipier Anthony Edwards impressionne, à quel point a-t-il progressé ?

"Cette année, il a encore franchi des caps. Dans sa lecture de jeu, sa constance, sa défense. Bien sûr son talent est hors norme, que ce soit ce qu'il peut faire avec le ballon ou ses capacités athlétiques, ça en fait déjà un des meilleurs joueurs de cette ligue. Et je pense qu'il a vraiment un potentiel pour être tout là haut et emmener une équipe tout là haut. C'est fou de se dire qu'il n'a que 22 ans! Il a déjà une certaine maturité. Il a cette envie de gagner que j'adore et je partage. J'essaie d'être le meilleur mentor, modèle pour lui, pour l'aider à trouver sa discipline, à s'élever."

La blessure de votre entraîneur Chris Finch (rupture du tendon rotulien droit pendant le dernier match contre Phoenix) peut-elle vous handicaper ?

"C'est quand même un coup dur. Il s'est fait opérer mercredi. C'est une grosse blessure. J'espère qu'il va revenir le plus vite possible parmi nous. Quoi qu'il arrive on sait ce qu'il attend de nous."

Vous avez raconté récemment dans une tribune avoir subi du racisme au sein de votre propre famille dans votre jeunesse. A quel point cette publication a été importante ?

"Je voulais vraiment le faire. Je me suis rendu compte que la perception publique de qui est vraiment Rudy Gobert commençait vraiment à aller trop loin, par rapport à qui je suis intérieurement. C'était important de partager mon histoire, d'essayer d'inspirer des gens qui pourraient se reconnaitre."

Vous êtes souvent critiqué par d'autres joueurs NBA, est-ce que cela vous touche ?

"Plus tant que ça. C'est beaucoup d'incompréhension. Tous les joueurs qui me connaissent, qui ont passé une saison avec moi, ont pu partager du temps hors du terrain, savent vraiment qui je suis et ont un gros respect pour moi. C'est souvent pas mal de jalousie, et les gens sont des suiveurs, il y a des effets de mode. Ca fait cool de dire qu'untel est surcoté, untel autre chose. Au final, les statistiques et le terrain ne mentent pas. Et ça les équipes le savent, et les joueurs au fond d'eux le savent aussi."

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