La semaine NBA : 24 heures à fond pour De'Aaron Fox, les Rockets en plein décollage
L'équipe de la semaine
Attention, les Houston Rockets sont une équipe sérieuse. Suffisamment, en tout cas, pour monter provisoirement sur le podium de l'Ouest. Se frayer un chemin dans une conférence aussi relevée démontre des ambitions pourtant affichées en début de saison, mais parfois ignorées en raison de la dite concurrence. Sauf qu'avec une série de 5 victoires d'affilée et un bilan de 10-4, il va falloir prendre au sérieux les Texans.
Le fait d'avoir un cinq de départ inchangé d'une saison sur l'autre est un avantage certain. Et pourtant, on a encore l'impression que Jalen Green n'a pas passé la vitesse supérieure, que Fred VanVleet est volontairement en retrait, et qu'Alperen Sengun pourrait aller chercher des stats bien plus élevées pour se rapprocher de celui à qui il est le plus souvent comparé, Nikola Jokic.
Malgré tout, ils n'ont perdu que deux de leurs 11 derniers matchs, et uniquement contre les deux équipes devant eux à l'Ouest (Warriors et Thunder). La pette d'Ime Udoka, mais surtout une équipe qui commence déjà à arriver au terme de sa reconstruction, avec une profondeur de banc assez incroyable et des choix de drafts tous plus payants les uns que les autres. Mieux, les deux semaines à venir sont plutôt abordables, et les Rockets pourraient donc finir le mois sur le podium. Un sacré message en vue des playoffs : il faudra aller les chercher.
Les mauvais élèves de la semaine
Washington ne répond déjà plus. Certes, l'équipe est en reconstruction, certes, la chasse à Cooper Flagg est ouverte, mais on ne comprend guère comment tourne cette équipe. La progression de Bilal Coulibaly, entrevue en début d'année, a été totalement freinée par le retour de Kyle Kuzma, qui prend 17 tirs par match - et pas que des bons. On imagine que son abattage est dû au souhait d'enfin le transférer pour la franchise, mais tout de même.
Malgré la présence d'Alexandre Sarr et de Jonas Valanciunas, l'équipe est avant-dernière au rebond. Elle est également en fond de tableau à la passe, logique puisque le ballon est dans les mains de Kuzma ou Jordan Poole la plupart du temps et qu'ils sont principalement des créateurs pour eux-mêmes. La reconstruction d'accord, mais avec un plan de jeu s'il vous plait. 29e offensive rating, 30e defensive rating, on n'a pas fini de voir des cartons dans la capitale.
On peut en rajouter une petite couche pour les Mavericks, qui ont redressé le tir mais qui ont laissé échapper une victoire toute crue à Utah sur une dernière action apocalyptique durant laquelle Luka Doncic a été montré du doigt. Problème individuel ou collectif, chacun se fera son avis, mais c'est tout sauf glorieux.
Joueur de la semaine
Pas de débat : il n'y en a qu'un et il s'appelle De'Aaron Fox. Si les Kings sont encore englués dans le ventre mou de la Conférence Ouest et recherchent toujours leur meilleure forme, leur meneur, lui, l'a trouvé au cours de 24 heures durant lesquelles il a écrit un morceau d'histoire.
Dans la nuit de vendredi à samedi, il a laissé sa trace pour de bon au sein des Sacramento Kings, en battant tout simplement le record de la franchise. 60 points lors d'une défaite en prolongation contre les Wolves, à 22/35 au tir, bien évidemment son record personnel également, et une sacrée impression de facilité pour un joueur tellement agréable à regarder.
Et le lendemain soir, rebelote. Cette fois, il a envoyé 49 points face au Jazz, avec moins de réussite au tir, mais toujours ce style de jeu inimitable qui fait de lui l'un des joueurs les plus rapides de la ligue. Un dragster qui a de plus offert l'un des highlights les plus surprenants de la semaine.
C'est bien simple : en 24 heures, De'Aaron Fox a marqué 109 points. En back-to-back, sur les 50 dernières années, un seul joueur a fait mieux : Kobe Bryant en 2007. Une page d'histoire plus grande que la franchise de Sacramento, puisqu'elle concerne la NBA toute entière. De quoi enfin mettre de la lumière sur un joueur franchement sous-côté.
L'action de la semaine
Quoi de mieux qu'un bon vieux buzzer beater ? De plus dans un match entre contenders ? De plus pour une revanche d'une série de playoffs durant laquelle les Wolves avaient concassé les Suns en avril dernier. Minnesota, malgré les 44 points de Devin Booker, a fini par rafler de nouveau la mise, grâce à Julius Randle.
2.7 secondes sur l'horloge, on s'attend à ce que le ballon aille dans les mains d'Anthony Edwards. Que nenni, c'est bien l'ancien Knickerbocker qui prendra la responsabilité du shoot, en envoyant valser Josh Okogie avant le swish. Le meilleur moyen de se faire adopter définitivement par Minnesota, lui qui a été expédié ici dans le transfert de Karl-Anthony Towns, idole locale qu'il a la charge de remplacer. C'est un premier pas important dans ce sens.
L'histoire de la semaine
C'était un moment attendu depuis la publication du calendrier. Après 13 ans sous les couleurs des Warriors, 4 bagues et plusieurs centaines de trois points, Klay Thompson est parti à Dallas, et revenait pour la première fois sur le parquet du Chase Center sous les couleurs d'une autre équipe. Émotion toujours garantie dans ce cas de figure.
Tout le monde casquette de marin à la main pour saluer le "Capitaine", pas de doute, on est bien en NBA. Killa Klay a même livré un bon match, mais a voulu s'autoriser un petit chambrage, qui a réveillé un certain Steph Curry, clutch comme toujours pour une victoire des Warriors. Tout le monde s'est tombé dans les bras à la fin, mais cette défaite a tout de même du sens...
