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Le "In-Season Tournament", une "NBA Cup" sans haleine ?

Pablo Gallego
La finale du In-Season Tournament se disputera ce samedi 9 décembre à Las Vegas.
La finale du In-Season Tournament se disputera ce samedi 9 décembre à Las Vegas. DYLAN BUELL/GETTY IMAGES NORTH AMERICA/Getty Images via AFP
Pour la toute première fois, la saison régulière de NBA a été rythmée par le In-Season Tournament, qui a débuté en novembre et qui s'achève le 9 décembre prochain.

À l'heure où la multiplication des matches et autres évènements en tout genre prend le dessus dans les sports les plus célèbres, la NBA a mis en place cette saison, pour la première fois, le In-Season Tournament, une coupe disputée par les 30 équipes de la ligue. Alors, à qui profite réellement ce nouveau tournoi et quel est son réel intérêt ? L'idée était d'intégrer lors de la saison régulière un tournoi de six poules avec cinq équipes, avant des phases finales avec quarts, demies et finale.

Soit. Ça sonne bien, une "NBA Cup". Mais que fait-on de l'accumulation des matches et de la fatigue des joueurs ? Forcément, Adam Silver et ses acolytes avaient tout planifié : pour éviter les critiques, il fallait que les matches disputés comptent pour la saison régulière. Ainsi, pas de surplus toxique pour nos très chers joueurs. 

En effet, l'idée était d'avant tout "redynamiser" la saison régulière tout en évitant le trop-plein. Avec le temps, la ligue est arrivée à la conclusion que la montée en pression se faisait crescendo (logique) et qu'il fallait animer tout cela. Dans l'idée, ça paraît cool. On organise quatre soirées durant le mois de novembre consacrées au In-Season Tournament, et ça compte pour la régulière. Enfin, les phases finales devaient commencer lors de la première semaine de décembre. 

Sauf que… la hype n'est pas montée comme ils l'espéraient. Peut-être parce que le public et les fans sont "trop" traditionnels. Ou possiblement, car, beaucoup pensent que rajouter des tournois – inutiles ? – à un calendrier surchargé, ce n'est pas nécessaire. Finalement, ce qui compte en NBA, c'est le fameux Larry O’Brien Trophy du mois de juin. Et rien d'autre… N'en déplaise à Adam Silver

Alors ce dernier prie très certainement pour voir une finale à la T-Mobile Arena de Las Vegas entre LeBron et Giannis – les Lakers affronteront les Pelicans en demies et les Bucks joueront contre les Pacers. Une finale à Sin City… Forcément, on est obligé de se dire que les autres raisons de la création de ce tournoi sont purement – et strictement – financières. Comme souvent.

Pour la NBA, la compétition est tout bénef' du point de vue des droits TV. Vous vendez une phase finale, des matches à enjeux… Les prix sont gonflés et la ligue s'enrichit. Aussi, on tend une carotte aux joueurs, qui peuvent gagner jusqu'à 500K par bonhomme si leur équipe finit championne. C'est cool… Mais 500K, en NBA, est-ce que ça vaut vraiment la peine les gars ?

Car finalement, qui dit matches à enjeux, dit potentielles blessures, et ce, dans une période durant laquelle les franchises sont habituées à doser. Et ça, ce n'est pas top pour nos joueurs. Tout ça pour des primes de 50K, 100K, 250K et 500K pour les joueurs, un nouveau trophée et des médailles de champions. 

Conclusion, à vouloir apporter des changements à ce qui nous fait aimer le sport, on finit par le dénaturaliser. Ça vaut pour le basketball, le football, le tennis, etc. La Ligue des nations, la Coupe Davis, le In-Season Tournament… Cerise sur le gâteau pour ce dernier ? Il a fallu préparer le calendrier des équipes éliminées de la "Coupe NBA", soit deux rencontres cette semaine… à la dernière minute !

Au départ, la NBA avait imaginé laisser les 22 équipes qui n’étaient pas qualifiées pour les quarts de finale ne jouer que 80 matches en saison régulière. Sauf qu'il y avait plus à perdre, qu'à gagner pour les clubs : un match à domicile génère en moyenne deux millions de dollars. Un détail important, en plus du fait que la NBA n’était pas chaude à l’idée d’une semaine à sept matches. 

Bref, vous l'aurez compris, l'expérience n'est ni une réussite absolue, ni un énorme fiasco. À voir si la Ligue décidera de maintenir la compétition. Si les bénéfices sont là, nul doute que ça continuera. Et si les joueurs ne sont pas gênés, pas de quoi annuler. Par contre, pour nous autres, observateurs et fans, ça nous aura fait ni chaud, ni froid. Rendez-vous ce dimanche pour la finale, qui elle, ne compte pas pour la régulière. 

Pablo Gallego - Senior News Editor
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