Après avoir été coupé par les Memphis Grizzlies récemment, l'avenir de Derrick Rose semblait sombre. Sur la pente descendante depuis plusieurs années, le meneur semblait promis à la retraite. Dans la nuit, un premier tweet faisait état d'une annonce imminente, faisant craindre un retrait des parquets.
Et l'annonce est arrivée, l'insider Shams Charania faisant paraitre l'information sur X, pour ce qui était finalement tout sauf une surprise.
Derrick Rose, c'est avant tout le joueur qui a été élu Most Valuable Player de la saison NBA 2010/2011, sa troisième seulement en NBA. Tout simplement le plus jeune - encore aujourd'hui - à remporter cette distinction. Le tout après une saison somptueuse durant laquelle il avait totalement explosé, avec 25 points par match mais surtout un style de jeu spectaculaire et une place de leader des Chicago Bulls finalistes de conférence cette année-là.
Le spectacle, c'est quelque chose que D-Rose a emmené dans la ligue. Une détente incroyable, des dunks spectaculaires, un leadership énorme, une superstar, tout simplement. Pendant quatre ans, de sa draft en tant que n°1 en 2008 jusqu'aux playoffs 2012, il était un des visages de la NBA.
Et puis une rupture du ligament croisé antérieur en playoffs contre les 76ers, et plus rien n'allait jamais être pareil. Sa carrière allait être émaillée par les blessures, et il sera alors dépendant de l'état de son corps. Il y aura encore quelques grands moments, comme un inoubliable buzzer beater contre les Cavs lors des playoffs 2015, mais trop peu par rapport à l'incroyable talent qu'il avait affiché en début de carrière. Il jouera ensuite aux Knicks (deux fois), aux Cavs, aux Wolves (avec un match à 50 points), aux Pistons puis aux Grizzlies, mais sans jamais redevenir le joueur qu'il était.
Il se retire avec un MVP, un Rookie Of the Year (2009), trois sélections au All-Star Game et deux titres de champion du monde avec Team USA, en 2010 et 2014. Suffisant pour aller au Hall of Fame ? Jamais un MVP n'est resté sur le carreau du temple du basket, et c'est un débat qui va agiter les prochains mois. En attendant, c'est le moment de rendre hommage à un joueur qui reste quoi qu'il arrive une légende de la NBA et du basket en général.
