Wembanyama et les Mets 92 au pied du Rocher pour disputer les finales de Betclic Élite
Il récompenserait la saison quasi parfaite de la "Roca team", "épouvantail" du championnat selon l'entraîneur de Boulogne-Levallois Vincent Collet après avoir terminé largement en tête de la saison régulière et remporté la Coupe de France fin avril. Sans compter sa participation au premier Final Four d'Euroligue de son histoire, achevé à la troisième place.
Mais l'une des forces émergentes en Europe ne règne pas encore sur la France, malgré des moyens largement supérieurs à ses adversaires (20,7 millions d'euros contre 15,7 pour l'ASVEL et 7,3 pour les Mets).
Battue lors des finales 2018, 2019 et 2022, elle sait, son entraîneur Sasa Obradovic en tête, ne pas avoir le droit à l'erreur dans ces séries au meilleur des cinq matches où elle a l'avantage du terrain et joue à domicile les deux premières rencontres.
"Bien sûr qu'il y aura de la déception (en cas de défaite). Nous sommes favoris, nous ne pouvons pas nous cacher", a admis le technicien serbe, dont l'avenir est en suspens selon plusieurs médias, français et étrangers.
"Chaque jour, on annonce mon départ (dans la presse). Avec 80% de victoires (cette saison) en comptant l'Euroligue, qu'est-ce que je peux faire de plus ? Je fais de mon mieux, je vis simplement au jour le jour", a commenté Obradovic après la qualification en finale acquise contre Bourg-en-Bresse (3-0).
A Roland-Garros
Boulogne-Levallois, deuxième de la saison régulière, a, de son côté, éliminé en quatre manches l'ASVEL, triple tenante du titre, pour prolonger la tournée d'adieu de Wembanyama avant de poursuivre sa carrière aux États-Unis.
Élu à 19 ans meilleur joueur du championnat après en avoir terminé meilleur marqueur, rebondeur et contreur, l'intérieur polymorphe de 2,21 m souhaite offrir, avant d'être choisi en première position lors de la draft de NBA le 22 juin, son premier titre de champion aux Metropolitans 92 - leur ancêtre, le PSG Racing, a décroché le titre en 1997.
La seule présence du phénomène, qui a rempli toutes les salles de France depuis fin octobre, a conduit les Metropolitans 92, poussés par la Ligue, à délocaliser le match 3 et l'éventuel match 4 sur le court central de Roland-Garros.
Elle a aussi guidé jusqu'à cette finale Boulogne-Levallois, quart de finaliste du championnat en 2022 avant qu'il n'arrive en provenance de Villeurbanne.
Le tournant Waters
Les Mets 92 ont aussi pu compter sur l'éclosion du jeune ailier Bilal Coulibaly (18 ans), qui devrait être drafté autour du 15e rang le 22 juin, et les talents de manager et tacticien de Collet, à la tête d'un effectif mêlant jeunes pousses prometteuses et joueurs plus expérimentés (Sy, Konaté, Thomas).
"On se dit que cette année, il y a vraiment quelque chose à faire car on a un groupe exceptionnel, on s'entend bien, sur et en dehors du terrain. En trois ans, je n'ai jamais vu un groupe pareil", a fait remarquer Lahou Konaté, capitaine d'un effectif qui s'est ressoudé après le départ, mi-avril, du meneur portoricain Tremont Waters, "jaloux", selon Collet de voir Wembanyama prendre toute la lumière.
En face, la physique "Roca Team" a "tout ce qu'il faut en magasin", d'après Collet, entre ses gâchettes derrière (James, Loyd, Okobo) et ses guerriers à l'intérieur (Brown, Moneke, Hall).
"Il faudra être très bon et surtout autant que possible les empêcher de l'être", a averti Collet, conscient que, par rapport à l'ASVEL en demi-finales, le niveau de difficulté s'élevait "d'une marche, et même de plusieurs". Ça tombe bien, Wembanyama a de grandes jambes.