Battu à Reims, il faudra un miracle à l'OM pour jouer l'Europe la saison prochaine

L'équation était simple pour l'Olympique de Marseille : avec deux victoires ce mercredi à Reims et dimanche au Havre, il serait européen. Mais pour réaliser une telle addition, encore fallait-il s'imposer à l'extérieur. 17e équipe de L1 hors de ses bases, l'OM repart bredouille de Champagne (1-0). Reims n'avait plus gagné en Ligue 1 depuis le 17 mars et même sans avoir rien à jouer, il a été plus déterminé qu'un adversaire qui n'avait plus le choix pour sauver sa saison... 

Averti et quand même puni

Après 5 minutes de jeu, Jean-Louis Gasset s'est vite aperçu que les tigres du Vélodrome se sont une nouvelle fois transformés à chat une fois de plus loin de leur stade. Sur un dégagement d'Yehvann Diouf, Oumar Diakité est passé devant Leo Balerdi, a contrôlé de la poitrine et remisé pour Marshall Munetsi qui s'est avancé absolument seul pour ajuster Pau López. La VAR a débusqué un hors-jeu au millimètre pour empêcher Reims d'ouvrir le score, un vrai miracle pour les Olympiens car Diakité ne tirait pas avantage de la situation. 

Dans un début match dominé par les Champenois, les Marseillais ont subi, à l'image de Balerdi et Jordan Veretout, éliminés avec une facilité déconcertante par Junya Ito qui a vu sa frappe repoussée par López, solide (16e). 

L'OM a réagi mais a manqué de réalisme. Sur un coup franc déposé par Veretout, Balerdi a soit voulu placer le ballon dans le petit filet, soit remettre pour Pierre-Emerick Aubameyang mais l'Argentin n'est pas parvenu à ses fins dans les deux cas (20e). Les coups de pied arrêtés ont été une valeur-refuge pour les Phocéens mais ni Chancel Mbemba (44e), contré dans les airs, ni Balerdi qui a manqué le cadre de peu (45e) ne sont parvenus à égaliser. 

Car depuis la 33e minute, Reims était devant au score. Une nouvelle fois tranchant dans le jeu dos au but, Diakité a pu décaler Ito à droite et le centre tendu du Japonais en direction de Munetsi a été dévié involontairement par Mbemba (33e). Proche du KO, l'OM a pu compter sur l'aide du poteau pour sauver López alors que Keito Nakamura, sur le côté gauche de la surface, avait fixé Jonathan Clauss puis enchaîné avec une frappe quasi-parfaite qui aurait fini au fond des filets si elle avait davantage tourné (37e). 

En somme, la seule opportunité olympienne en première période a été le fruit d'une erreur d'appréciation d'Yunis Abdelhamid dont n'a pu profiter Ismaïla Sarr, en raison d'un dernier contrôle trop long qui a permis à Diouf de détourner le ballon piqué du Sénégalais (25e). 

Désorganisation

L'OM n'avait pas encore gagné cette saison après avoir été à la pause : c'était le moment de faire mentir la statistique. Pape Gueye a été le premier à s'illustrer avec une frappe d'une vingtaine de mètres sortie par Diouf (46e). Entré à la pause, Luis Henrique a apporté sa vitesse sur le côté gauche mais sa frappe du droit s'est totalement désaxée (56e). 

Reims était moins protagoniste mais Reda Khadra, lui aussi sur la pelouse depuis le début de la deuxième période, a failli inscrire un petit bijou mais son tir enroulé dans la lucarne opposée de López n'a pas pu redescendre à temps (68e). 

Il a finalement fallu attendre la 70e minute pour voir une belle construction marseillaise. Lancé par Veretout, Luis Henrique a foncé vers la cage rémoise mais Diouf, d'un réflexe du pied gauche, a écoeuré le Brésilien. 

Alors que Gasset faisait entrer tout ce qui lui restait d'éléments offensifs à disposition, Adama Bojang a loupé le but du break sur l'un de ses premiers ballons : après une aile de pigeon d'Ito, Balerdi et López ont hésité, le Gambien a récupéré le ballon avant de totalement dévisser sa tentative (78e). 

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De manière désordonnée, sans véritable plan de jeu, l'OM a essayé d'égaliser, sans inquiéter Diouf. Vu la prestation d'ensemble, cela ne méritait pas davantage. Pour disputer l'Europe, les Marseillais devront gagner dimanche et espérer des contre-performances de Lyon et Lens. Aller brûler un cierge à la Bonne Mère ne sera pas superflu.