Ben Sulayem : "La FIA ne doit pas être utilisé comme une plateforme d'intérêts personnels"
À la suite d'une mise à jour du code sportif international, à partir de la saison prochaine, les pilotes de Formule 1 devront obtenir l'autorisation écrite préalable de la FIA pour faire des "déclarations politiques, religieuses et personnelles" et ceux qui les feront sans en avoir connaissance et sans l'autorisation de la FIA enfreindront les règles.
"Nous souhaitons construire des ponts. On peut utiliser le sport pour la paix et tout cela. Mais une chose que nous ne voulons pas, c'est que la FIA soit la plateforme d'intérêts personnels et privés. Cela se détournerait du sport", a expliqué Ben Sulayem.
"Qu'est-ce que les pilotes font le mieux ? Le pilotage. Ils sont tellement doués pour ça, et ils font le spectacle, ils sont les stars. Personne ne les arrête. Il existe d'autres moyens leur permettant de s'exprimer."
Lewis Hamilton et Sebastian Vettel sont parmi les pilotes qui ont publiquement défendu diverses causes au cours des dernières saisons. Hamilton s'est exprimée en faveur des droits de l'homme et de l'égalité raciale, tout en abordant les droits LGBTQ+ dans des pays conservateurs comme l'Arabie saoudite, qui a organisé deux GP depuis 2021. Quant à Vettel, qui a pris sa retraite fin novembre, il a mis en avant des questions telles que les droits LGBTQ+ et le changement climatique.
Ben Sulayem a rejeté l'idée que la FIA essaie de conditionner les pilotes, assurant qu'elle veut "améliorer et nettoyer" le sport. "Je défends également certaines valeurs, mais cela ne signifie pas que j'utilise la FIA pour le faire. Je pense que la FIA doit être neutre. Nous avons besoin de nos stars pour faire du sport. S'il y a quelque chose, ils demandent la permission. Sinon, s'ils font une autre erreur, c'est comme s'ils faisaient un excès de vitesse dans la voie des stands", a souligné le dirigeant.