Benfica arrache le nul mais c'est bien l'Inter qui retrouvera le Milan en 1/2 finale
San Siro ou Giuseppe-Meazza ? Finalement, peu importe comme on appelle l'enceinte milanaise, elle sera le théâtre de la demi-finale de Ligue des Champions entre l'AC Milan et l'Inter. Un derby de la Madonnina attendu en Coupe d'Europe depuis 2003 et esquissé dès l'aller pour les deux clubs. Après les Rossoneri, ce sont les Nerazzurri qui ont terminé le travail contre Benfica (3-3), même si le score paraît flatteur pour les Aigles.
Comme au stade de la Luz la semaine dernière, le SLB est passé au travers de l'essentiel de son match, même si l'égalisation en fin de première période a laissé un soupçon d'espoir, vite douché en 2e période. Les deux buts en fin de match auront été valeureux mais vains : le destin avait basculé depuis longtemps.
Barella de nouveau désicif
Buteur de la tête à l'aller, Nicolò Barella a cette fois-ci marqué du pied gauche. Après une déviation d'Edin Dzeko, Lautaro Martínez a décalé le milieu italien qui a fait valdinguer la défense benfiquiste d'un contrôle du droit derrière le pied d'appui avant d'enchaîner avec une frappe enroulée imparable (14').
Décidément, le SLB passait complètement à côté de ses 1/4 de finale, ce qui lui donnait un certain air napolitain. Comme à l'aller, le match ne partait guère dans les aigus et les Lisboètes ne parvenaient pas à mettre leur jeu d'attaque en place. Il a fallu attendre un coup franc à 25 mètres d'Álex Grimaldo pour qu'André Onana se mette en évidence (30').
Une première opportunité sans réussite mais qui a peut-être lancé l'équipe de Roger Schmidt. Côté droit, Rafa Silva a enfin eu un ballon négociable, tandis que Matteo Darmian le laissait en position licite pour une paire de centimètres. Son centre impeccable a rebondi sur la tête de Fredrik Aursnes qui, devançant un Denzel Dumfries endormi, a trouvé la lucarne d'Onana, battu pour la première fois lors de la phase finale de la C1 après 3 cleansheets consécutives (37').
Dimarco, le caviar en dessert
Le match aurait pu basculer pour Benfica en début de 2e période, si Carlos del Cerro Grande avait indiqué le point de penalty pour un contact entre Martinez et Aursnes qui avait tenté une frappe à l'intérieur de la surface (54').
L'Argentin sera bel et bien décisif dans ce match mais de l'autre côté du terrain, là où on l'attend. Au terme d'un mouvement côté gauche avec Henrik Mkhitaryan, Federico Dimarco a adressé un centre au cordeau pour le champion du monde qui a coupé victorieusement la trajectoire, faisant basculer Giuseppe-Meazza dans la folie (65'). Survolté, l'ailier intériste a ajouté une passe décisive à la 78e minute en servant Joaquín Correa, tout juste entré sur le terrain. La frappe enroulée poteau rentrant du Tucu a définitivement composté le billet de l'équipe de Simone Inzaghi.
Dans un dernier baroud d'honneur, le SLB a touché le poteau par David Neres (84') et réduit l'écart grâce à une tête d'Antonio Silva (86'). Dans les ultimes instants, Petar Musa a converti un centre de Grimaldo qui venait d'effacer Marcelo Brozovic d'un petit pont (90+4'). Evidemment, cette égalisation était trop tardive et attisera assurément les regrets benfiquistes, La malédiction de Bela Guttmann a encore frappé les Aigles. Les Intéristes quant à eux retrouveront le Casciavit, ennemi intime, pour une double confrontation qui s'annonce épique, 20 ans après.