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Benjamin Lecomte, un retour gagnant dans les cages à la Paillade

François Miguel Boudet
Benjamin Lecomte est en belle forme depuis le début de saison.
Benjamin Lecomte est en belle forme depuis le début de saison.AFP
En janvier dernier, Benjamin Lecomte effectuait son retour à Montpellier. Riche d'une expérience à l'Atlético de Madrid avec Jan Oblak et à l'Espanyol avec les précieux conseils de Thomas Nkono, le gardien a apporté sa sérénité et son leadership, même si tous les soucis défensifs de la Paillade ne sont pas réglés.

Avec 18 points, Montpellier est 11ᵉ du championnat, installé dans le ventre mou. Une situation à apprécier à sa juste valeur, car, la saison dernière, la Paillade connaissait des difficultés et que 4 clubs étaient destinés à descendre. Le retour de Michel der Zakarian avait relancé l'équipe qui s'était finalement maintenue sans trop de frayeurs. 

À une journée du terme de la phase aller, le MHSC semble au même point : l'élève qui a des capacités, mais reste en milieu de classe. Pourtant, les Héraultais disposent d'un effectif qui pourrait viser plus haut. Sans évoquer une qualification européenne, ils ont l'effectif pour accrocher les 7 premières places quasi systématiquement. 

6 cleansheets cette saison

Si on forçait le trait, cela pourrait aussi correspondre à Benjamin Lecomte. Revenu à la Paillade lors du mercato hivernal, trois ans et demi après son départ à Monaco, le gardien a réalisé 6 cleansheets cette saison, ce qui le place dans la tranche haute, mais son équipe apparaît comme étant friable, notamment sur les coups de pied arrêtés. 

En fin de saison dernière, Christopher Jullien expliquait dans les colonnes du Midi Libre les bienfaits du retour du gardien : "on a été peut-être plus assidu sur le travail défensif. C’est-à-dire qu’on tirait tous la même corde, on défendait plus en équipe ou avant chacun faisait plus sa partition. En première partie de saison, on était en décalage sur le pressing ou sur le déplacement du bloc. On était plus responsable ensuite, chacun était dans son rôle. Ça s’est vu sur les matchs avec des cleansheets. Son arrivée a changé toute la saison".

S'il n'a pas disputé la moindre minute avec l'Atlético de Madrid et qu'il a joué une partie de la phase aller avec l'Espanyol, le Parisien de naissance est revenu fort d'une expérience immense au côté de Jan Oblak, l'un des tout meilleurs à son poste. "Peut-être que les gens pensaient que je ne faisais rien parce que je ne jouais pas à l’Atlético mais c’est ce travail invisible qui m'a permis d’être tout de suite en jambes en revenant à Montpellier", estimait-il sur le site officiel de la Ligue 1 en novembre.

"En France, on travaille beaucoup plus en termes de volume. En Espagne, la charge de travail est moindre mais ils sont davantage dans le détail. Ça peut être la prise de balle, une orientation de pied pour des poussées, une orientation de corps sur un long ballon… Plein de petites choses comme ça qui peuvent te faire gagner un ou deux centimètres sur une poussée. Et ce centimètre fera peut-être qu’un ballon que tu n’arrivais pas à toucher, et bien là, tu vas peut-être réussir à le détourner sur le poteau."

Unanimité à Montpellier

Désireux de jouer alors que le discours de certains dirigeants de l'Espanyol n'est pas de son goût (d'ailleurs, les Pericos descendront en fin de saison) et même si c'est le légendaire Thomas Nkono qui avait demandé sa venue, il n'a pas hésité à résilier son prêt et à demander son transfert à Monaco qui a préféré miser sur Alexander Nübel. Pour 2 millions d'euros, il a donc fait son retour à la Paillade pour remettre de l'ordre sur le terrain : "une carrière, c’est court, et moi, je voulais être sûr de jouer. Quand le président Nicollin m’a offert cette belle opportunité de revenir au MHSC, ça s’est fait rapidement".

L'héritier du clan fondateur du club n'a d'ailleurs pas été tendre en avril concernant le prédécesseur de Lecomte : "quand le mec est performant, les autres suivent. Comme il a un charisme naturel, il a contribué grandement à la confiance retrouvée du groupe. Il a été un vrai plus. Je ne dis pas que Jonas Omlin n’était pas apprécié, mais il ne dégageait rien. Il ne dégageait pas la même sérénité, joie de vivre ou envie. Avec Benjamin Lecomte, il y a de la vie"

Une attitude valorisée par Jullien, dithyrambique au sujet de son coéquipier : "moi comme défenseur, j’ai l’impression d’avoir un joueur derrière moi, je suis plus serein sur la première sortie de balle, quelque chose qu’on avait du mal à faire. Il a apporté quelque chose en plus. Il a touché le haut niveau même s’il n’a pas joué à l’Atlético, il l’a côtoyé et il le partage avec tout le monde et cela a un impact sur tout le groupe".

À 32 ans, Lecomte est dans les meilleures années de sa carrière. Même si un retour en équipe de France semble très hypothétique, il s'épanouit de nouveau à Montpellier, comme il l'expliquait dans L'Équipe en février : "je me sens vraiment bien et c'est quand tu te sens désiré que tu peux donner la pleine mesure de toi-même. Moi, j'ai besoin de ce rapport humain, de cette chaleur, de cette franchise. Je savais en revenant que j'allais avoir ces bases-là"

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