Brest reçoit Rennes, sa bête noire qui craint de déjouer lors de ce derby breton
Sans une masterclass de Pau López au Vélodrome (2-0), le Stade Brestois aurait ramené au moins un point de Marseille. Après avoir renversé Lens (3-2) et gagné chez le promu havrais (2-1), les Finistériens ont confirmé leur très bon début de saison contre des candidats au podium, voire davantage. Mais les 7 parades du gardien espagnol ont frustré les joueurs d'Eric Roy qui ont plié face au réalisme offensif olympien.
Et si tout changeait pour Brest ?
Les Ty-Zefs visent avant tout le maintien mais ces trois matches leur ont donné de l'appétit. Et pour se prouver qu'on a progressé, quoi de mieux que d'infléchir une courbe de performance négative contre l'une de ses bêtes noires ? En effet, en 25 matches, Brest n'a battu Rennes qu'à 5 reprises. Les dix derniers matches toutes compétitions confondues ? 7 défaites, deux nuls et une élimination aux tirs au but en Coupe de France.
A ce titre, le dernier derby perdu à domicile (2-1) lors de la 38e journée a laissé un goût amer chez Roy, comme il l'a rappelé en conférence de presse d'avant-match : "c'était un match un peu particulier, on a été puni parce qu'on leur a donné des munitions notamment sur coups de pied arrêtés. J'espère qu'on aura retenu la leçon car contre ce genre d'équipe, quand il y a un tireur comme Bourigeaud ou d'autres, il faut éviter de faire des fautes à 20-25 mètres du but".
L'épilogue vécu la semaine dernière a été digéré de l'aveu du technicien mais il compte bien sur cette frustration pour se présenter conquérant contre Rennes : "c'est un autre morceau, une équipe aujourd'hui plus affûtée que l'Olympique de Marseille qui n'est pas encore réglé. Rennes a fait une grosse préparation en gagnant pratiquement tous ses matches (dont un contre Brest, 1-0, ndlr) et qui a fait un bon début de championnat mis à part ce couac contre Le Havre en menant 2-0. C'est une équipe qui produit du jeu, forte dans les phases offensives, dans la gestion du ballon, dans la maîtrise technique. Ce sera un gros challenge".
La domination tuerait-elle la concentration ?
Les deux points perdus contre Le Havre (2-2) ont été moyennement du goût de Bruno Génésio. Alors que les Rennais dominé nettement la rencontre et menaient 2-0, ils ont été rejoints alors que la victoire semblait acquise. Pour autant, le technicien a voulu tempérer l'analyse brute de cette contre-performance : "même si on a fait des erreurs, on méritait largement de gagner ce match. Tous les voyants nous sont favorables : le nombre de tirs, le nombre de ballons touchés dans la surface, le nombre d'occasions créées. Il y a davantage de très bonnes choses que de points négatifs".
Génésio doit donc travailler avec son groupe sur la concentration défensive car, offensivement, son équipe est au point : "on a des axes de progression importants à la perte de balle et sur certaines situations défensives, a-t-il avancé. J'estime que taper du poing sur la table n'est un moyen pédagogique très bénéfique, mais recadrer, discuter, corriger sont des moyens que j'utilise tous les jours". L'objectif de cette 4e journée est de démontrer des évolutions dans le jeu qui ont tendance à perdurer : "ce qui m'embête un peu c'est que ça ne remonte pas au match du Havre. Il faut qu'on apprenne beaucoup plus vite de nos erreurs passées si on veut franchir un cap. C'est aussi à nous, le staff, de travailler peut-être différemment sur certains points pour progresser".
Peu concéder mais beaucoup encaisser : le ratio est exagéré en ce début de saison et Brest prend un malin plaisir à faire déjouer les grosses écuries de Ligue 1. Francis-Le-Blé a tout du stade où beaucoup de clubs viendront se casser les dents et même une équipe qui d'ordinaire réussit très bien face aux Finistériens n'est pas à l'abri.