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Cafu : "La Coupe du monde au Qatar est une excellente occasion de briser la domination européenne"

Avec AFP
Cafu le 5 novembre en Inde.
Cafu le 5 novembre en Inde. Profimedia
La forme de Neymar et la solidité du Brésil de Tite font rêver l'ancien défenseur Cafu, 52 ans, qui voit la Seleção briser cette année au Qatar la domination européenne sur les quatre dernières éditions de la Coupe du monde.

Dans un entretien accordé à l'AFP à l'approche du Mondial, le dernier capitaine brésilien à avoir soulevé le trophée le plus convoité du football, en Corée du Sud et au Japon en 2002, mise sur un sixième sacre historique du Brésil (après 1958, 1962, 1970, 1994 et 2002), mais met aussi en garde contre "la grande favorite", l'Argentine de Lionel Messi.

Le Brésil n'a pas remporté la Coupe du monde depuis deux décennies. Le Mondial au Qatar peut-il mettre fin à cette série ?

"La Coupe du monde au Qatar est une excellente occasion de briser la domination européenne. C'est le moment parfait pour le Brésil de rompre la malédiction et de remporter le titre. L'Argentine et la Seleção sont les deux favorites. D'un côté le Brésil sort d'une très bonne saison avec de grandes prestations, de l’autre, l'Argentine possède également une très bonne équipe. Ces deux pays ont un grand potentiel pour remporter la Coupe du monde."

Qu'est-ce qui vous plaît dans l'équipe de Tite ?

"L'équipe dans son ensemble. Nous avons un groupe de joueurs très solides qui peuvent faire basculer une rencontre à tout moment. Le point fort, c'est leur unité, ils savent qu'ils ne dépendent pas d'un seul joueur pour gagner la Coupe du monde, et ça va les aider."

Neymar "fait la différence"

Le bon niveau de Neymar accroît-il les chances de décrocher un sixième titre ?

"Avec Neymar en forme, nous avons de très bonnes chances de gagner la Coupe du monde, car c'est un joueur qui fait vraiment la différence sur le terrain. Nous fondons nos espoirs sur son talent, mais il ne joue pas seul. En jouant bien, en étant motivé, je suis sûr qu'il va motiver les autres joueurs et leur faire sentir qu'ils sont importants pour qu'ils puissent gagner."

Danilo joue régulièrement au poste d’arrière latéral droit. La question est de savoir qui va pouvoir le concurrencer, que pensez-vous d'un défenseur central comme Éder Militão dans ce rôle ?

"J'aime beaucoup l'idée d'utiliser un défenseur central comme arrière latéral, même si Militão a déjà joué sur un côté. Selon les phases de jeu, Tite peut le libérer en attaque ou utiliser une défense à trois."

Le Qatar sera la dernière Coupe du monde pour plusieurs stars. Les jeunes joueurs, comme Vinicius Jr ou Kylian Mbappé, sont-ils à la hauteur de ceux qui prennent leur retraite ?

"C'est dommage de voir ces grands joueurs prendre leur retraite, mais c'est la loi naturelle du football. Il faut savoir s'arrêter. Même s’ils sont très bons, pour le moment, ils (les jeunes) ne sont pas au niveau de ces grands champions comme Neymar, Messi, Lewandowski ou Cristiano (Ronaldo), qui sont les meilleurs du monde."

Quelles sélections sont susceptibles de surprendre ?

"La Belgique, le Danemark, le Portugal et la Serbie, aussi incroyable que cela puisse paraître. La Serbie (qui figure avec le Brésil dans le groupe G, NDLR) s'est qualifiée à la première place de son groupe. Ils ont très bien joué lors des qualifications pour le mondial. Ils ont une équipe forte et n’ont pas peur de jouer au football face à n’importe quel adversaire. La France, aussi, sera très forte, comme elle l'a été lors de la dernière Coupe du monde. Ils arriveront avec l’étiquette de champions du monde en titre et se battront pour le doublé. Ils seront l'une des grandes équipes à battre."

"Le Brésil est de retour"

Quel souvenir gardez-vous de la "Seleção" de 2002 ?

"Pour moi, c'était la meilleure équipe brésilienne de ces dernières années. Une équipe gagnante : sept matches, sept victoires, meilleure attaque, meilleure défense. Être champion du monde face à l'Allemagne est un souvenir qui restera gravé dans les mémoires toute notre vie. Et d'avoir l'opportunité de soulever la coupe en tant que capitaine, aussi. C'est merveilleux de tenir la coupe dans sa main, ce sentiment du devoir accompli, celui d'être champion du monde. Si je le pouvais, je voudrais être champion du monde tous les jours, c'est une sensation formidable."

Vous avez remporté deux Coupes du monde et perdu la finale en France en 1998. Cette défaite vous pèse-t-elle ?

"On apprend beaucoup de ce genre de défaite. Je ne retiens pas notre place de finaliste, au contraire : je retiens que nous étions vice-champions, nous avons atteint la finale d'une compétition aussi importante que la Coupe du monde. C'est cela que l'on doit garder en tête."

Le Brésil est arrivé à la Coupe du monde 2002 la tête pleine de doutes. Cette année, il est favori. Quelle est la meilleure situation ?

"C'est toujours bon d'arriver en tant que favori, c'est une grande motivation. Les gens vous respectent, ils mettent en valeur votre travail, ils savent qu'à tout moment, s'ils faiblissent, ils perdent la partie."

Les Brésiliens n'ont plus gagné depuis plusieurs années, pourquoi ?

"Le fait que le Brésil n'ait pas gagné le titre depuis vingt ans, cela affecte un peu les supporters et enlève un peu de crédibilité à l'équipe nationale. Mais cette année, je pense que le Brésil est de retour."

France gouvernement

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