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Candidat à la présidence de la FFR, Codorniou souhaite "sanctionner" Auradou et Jegou

Codorniou à Paris en juin dernier.
Codorniou à Paris en juin dernier.JOEL SAGET/AFP
Didier Codorniou, candidat à la présidence de la fédération française de rugby contre le sortant Florian Grill, a dit ce mercredi à l'AFP souhaiter que la fédération "sanctionne" les deux joueurs Hugo Auradou et Oscar Jegou, inculpés pour viol en Argentine.

"Il y a eu deux joueurs qui portent le maillot de l'équipe de France et qui rentrent alcoolisés à cinq heures du matin. Ils doivent être sanctionnés, même si la peine doit être graduelle" et ce, quelle que soit l'issue judiciaire de l'affaire, a affirmé Codorniou au cours d'un entretien avec l'AFP.

Le retour sur les terrains d'Hugo Auradou avec son club de Pau le 5 octobre montre selon lui que "la Fédération n'est pas à la hauteur". Oscar Jegou a lui repris l'entraînement avec son club de La Rochelle, mais aucune date de retour à la compétition n'a été évoquée.

"Je me suis expliqué avec les deux présidents de Pau et de La Rochelle pour leur dire que je suis en désaccord total avec une reprise immédiate, et j'aurai aimé que la Fédération puisse sanctionner comme il se doit", a assuré Codorniou.

Sans se prononcer sur le volet judiciaire, Florian Grill avait de son côté assumé ne pas avoir sanctionné les joueurs pour leur sortie nocturne, en l'absence de règles précises pour les tournées du XV de France. "Le cadre n'était pas clair et une forme de cadre souple était même admis", a-t-il déclaré lundi à l'AFP.

Il a promis de "fixer un cadre clair" d'ici la prochaine tournée en novembre, "qui ensuite permettra de sanctionner. Et nous n'aurons pas la main qui tremble" a prévenu Grill.

Le patron du rugby français a également affirmé qu'un retour des deux joueurs dans le XV de France n'était pas envisageable tant qu'une procédure judiciaire était en cours. Le parquet de Mendoza, où est instruite l'enquête pour viol aggravé en Argentine, a requis un non-lieu qui sera étudié lors d'une audience fixée au 18 octobre.

Au cours de la même tournée, Melvyn Jaminet, auteur de propos racistes diffusés dans une vidéo sur ses réseaux sociaux, a été sanctionné de 34 semaines de suspension par la FFR au nom de "l'atteinte à l'intérêt supérieur du rugby". La sanction porte uniquement sur ses propos et non pour la participation à la soirée.

"La marque de l'équipe de France a été entachée durant tout cet été", notamment par l'affaire Auradou-Jegou, a estimé Codorniou. L'élection à la présidence de la FFR est prévue le 19 octobre.

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