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Carlo Ancelotti, un Mister plus si souverain ?

AFP
Carlo Ancelotti, lundi en conférence de presse
Carlo Ancelotti, lundi en conférence de presseÓscar del Pozo / AFP
Alors qu'il s'apprête à retrouver mardi en Ligue des champions l'autre club de sa vie, l'AC Milan, Carlo Ancelotti, loué pour sa superbe gestion l'an passé, n'a pas encore trouvé la formule pour faire briller son armada de stars cette saison.

Une crise ? Quelle crise ? Toujours avec son flegme légendaire, mais cette fois teinté d'une pointe de colère peu habituelle, le Mister a balayé les doutes après la claque reçue face au FC Barcelone dans le Clásico (4-0).

"Je ne regrette pas mon plan de jeu. Je suis dans le football depuis 48 ans, donc je ne me trompe pas quand je vous dis que la première mi-temps a été bonne (...) La dernière fois que nous avons perdu 4-0 contre le Barça nous avons remporté la Liga et la Ligue des champions", a-t-il affirmé.

Carlo Ancelotti, l'homme aux sept Ligues des champions (4 avec l'AC Milan - 2 en tant que joueur et 2 comme entraîneur - et 3 avec le Real Madrid), est pourtant largement pointé comme le principal responsable du début de saison peu convaincant du champion d'Espagne et d'Europe en titre, battu déjà à deux reprises en quinze matchs toutes compétitions confondues... autant que sur toute la saison dernière.

"Les blessures n'ont pas aidé non plus, mais le 0-4 contre le Barça a confirmé pour beaucoup les faiblesses de ce Madrid sans Toni Kroos et avec Kylian Mbappé", résume le quotidien Marca.

"Tout d’abord, Carletto n’a pas encore trouvé la clé de ces deux changements substantiels. Au-delà des très mauvaises performances de nombreux joueurs capitaux lors du doublé de la saison dernière, l'entraîneur ne trouve pas la position idéale pour Jude Bellingham, dans l'ombre des autres stars après avoir brillé lors de sa première saison", développe le journal madrilène.

Aura intacte en Italie 

Selon le média en ligne Relevo, les choix d'Ancelotti sont de plus en plus critiqués en interne, même s'il demeure l'homme de confiance du président Florentino Pérez, qui l'a prolongé jusqu'en 2026 alors que l'Italien était annoncé comme prochain sélectionneur du Brésil.

Dans son pays, Ancelotti reste néanmoins considéré comme l’un des meilleurs, si non le meilleur entraîneur de l’histoire du calcio, mais l’ancien milieu de terrain de l’AS Rome et de l’AC Milan est une figure lointaine, qui apparait très rarement à la télévision ou dans la presse.

Même si une distance semble s’être créée entre "Carletto" et l’Italie, il inspire toujours le respect. Pas un entretien de l’un de ses anciens joueurs ou d’un collègue entraîneur, sans qu’ils ne lui tressent des couronnes de laurier: "Ancelotti est spécial, a confirmé à la Gazetta dello Sport cette semaine Sami Khedira, passé par le Real Madrid entre 2010 et 2015. Il sait comment parler aux joueurs".

"Son Real sera l’équipe à battre en Ligue des champions. Je suis convaincu que comme toujours Ancelotti trouvera le juste équilibre, même avec Mbappé", a renchéri Clarence Seedorf, ancien joueur du Milan version Ancelotti et de la Casa Blanca

Comme le souligne l'ex-coach parisien, la saison est longue, et le Roi d'Europe a bien assez de talent et de ressources pour rebondir, comme il a su le faire par le passé. L'occasion serait trop belle mardi, face à son club de coeur, actuel 7e de Serie A, pour ne pas la saisir, et tenter de remettre le géant espagnol au niveau de ses ambitions.

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