Beaucoup de noms évoquent le dopage. Mais celui de Ben Johnson a toujours une signification particulière. L'image du Canadien, passant facilement la ligne d'arrivée lors du 100 mètres des Jeux Olympiques de Séoul en 1988 en décrochant un record du monde en 9.79 est dans toutes les mémoires des fans d'athlétisme. Trois jours plus tard, il sera contrôlé positif au Stanozolol, un stéroïde anabolisant, et déchu de sa médaille et de son record.
Mais l'aventure avait commencé l'année précédente à Rome, lors des Championnats du monde. Il avait déjà remporté le 100 mètres et battu le record du monde en 9.83. Si la performance en Corée avait disparu, celle de Rome était "vierge de soupçons", et même suspendu deux ans par l'IAAF, le Canadien conservait son record du monde romain.
Ce ne sera plus le cas le 20 janvier 1990, puisque l'IAAF va prononcer l'invalidité de ce titre de champion du monde, et du record qui en découle, après que Ben Johnson ait avoué avoir pris des anabolisants. Une fois sa suspension purgée, il tentera un retour, totalement raté, avant d'être une nouvelle fois contrôlé positif, cette fois à la testostérone, et il sera radié à vie. Comme quoi.