Charlotte Bilbault, une bellle histoire à compléter avec la Paillade
C'est un nom qui était récurrent dans les convocations de l'équipe de France féminine mais qui a disparu juste avant la Coupe du monde. La destitution de Corinne Diacre après le Tournoi de France et la nomination en catastrophe d'Hervé Renard n'a pas fait que des heureuses et c'est le cas de Charlotte Bilbault, un Mondial et un Euro dans les jambes, 56 sélections dont 43 titularisations au compteur. Comme sa coéquipière à Montpellier Marion Torrent, le voyage en Australie s'est fait sans elle.
Objectif podium
À 33 ans, le milieu de terrain est une capitaine de route à Montpellier. Après avoir passé 4 ans à la Paillade de 2010 à 2014, celle qui fut capitaine de Bordeaux a quitté la Gironde pour retrouver l'Hérault en 2022. Presque un retour aux sources pour elle qui a aussi pour celle qui a aussi porté le maillot de Soyaux et de Juvisy en 2016 devenu Paris FC en 2017.
Titulaire indiscutable pour Yannick Chandioux, Bilbault a disputé son 100ᵉ maillot avec le maillot du MHSC en septembre dernier, une victoire lors de la 1ʳᵉ journée de D1 Arkema contre Dijon. Depuis son départ 8 ans auparavant, les choses ont évolué pour la section féminine. À l'époque, elle cumulait le sport de haut niveau avec un emploi de 15 heures… à la boutique du club. Une situation aux antipodes de ses homologues masculins, notamment en 2012 quand le MHSC est devenu champion de France.
Proche de revenir il y a deux ans, celle qui a troqué son numéro 6 pour le 10, considérait qu'elle n'avait pas terminé son histoire avec Montpellier : "je ne suis pas née ici (elle est Berrichone, ndlr) mais je me sens Pailladine, expliquait-elle sur le site officiel du club. J'adhère totalement aux valeurs du club. Revenir a toujours été dans un coin de ma tête. J'en avais discuté avec les dirigeants par le passé mais ça ne s'était pas concrétisé. Ce retour, c'est le choix du cœur mais aussi celui de l'ambition".
Victorieuse de la Coupe de France en 2011, Bilbault vise le podium du championnat avec la qualification pour les barrages de la Ligue des champions qui va avec. Et puis elle garde toujours l'espoir de retrouver les Bleues, même si la communication avec Hervé Renard n'est pas encore établie : "je n'ai pas eu d'appel du sélectionneur, a-t-elle affirmé en conférence de presse le 20 octobre dernier. À l'heure actuelle, je suis bien à Montpellier et j'essaie de rester focus sur mon temps de jeu, sur le fait de retrouver du rythme. Ma priorité, c'est me faire plaisir. Et pour l'instant, c'est difficile. Aujourd'hui, je ne suis pas dans le rythme".
L'équation est la même pour Torrent et seule Maëlle Lakrar est appelée : "parfois, on est très bonne en club, mais ce sont les choix du sélectionneur. Peut-être qu'une joueuse va être en pleine forme, et qu'un sélectionneur ne va pas la prendre et l'autre oui. Ce sont des décisions qui appartiennent au coach et à certaines personnes de la fédération".
Pour l'heure, Montpellier n'a pas entamé la saison de la meilleure des façons. Les performances sont en dents en scie même si l'équipe reste invaincue (2 victoires et 3 nuls). À égalité avec le PSG mais un match en plus, les Pailladines sont 4ᵉˢ, à 6 points des leaders, l'Olympique Lyonnais et le Paris FC qui s'affrontent dimanche soir. Le duel contre le LOSC, 8ᵉ, doit correspondre à une victoire après deux nuls consécutifs pour se rapprocher de la tête et pleinement lancer la saison.