Claude Atcher, suspendu de ses fonctions de directeur général de l'organisation du Mondial 2023
C'est un soulagement pour tout employé qui travaillait avec Claute Atcher. Le directeur général de la Coupe du monde 2023 de rugby a été démis de ses fonctions ce lundi soir, suite à un vote du conseil d'administration du groupement d'intérêt public (GIP). Dans un long article, le journal l'Equipe rapporte ainsi les agissements tyranniques de l'ex dirigeant et les dessous de l'enquête menée à son encontre.
Un comportement toxique envers ses salariés
Claude Atcher a tout d'abord fait l'objet d'une enquête et de suspicions dans l'affaire Laporte-Altrad. Mais s'il a été mis à pied ce lundi, c'est surtout parce qu'il a fait preuve d'un comportement exécrable envers ses salariés. En juin 2022, l'Equipe avait d'ailleurs recoupé une quinzaine de témoignages de la part des employés du comité d'organisation de la Coupe du monde, dont certains parlaient de "règne de la terreur".
Perdu dans ses désirs de vouloir personnifier la Coupe du monde à outrance, Claude Atcher en a exigé trop de ses salariés, quitte à ce que la médecine du travail demande les noms de ceux qui travaillaient au même étage que lui.
Mise à pied et verdict
Fin août, un premier rapport du GIP lui a valu une mise à pied à titre conservatoire de la part de la ministre des Sports, , Amélie Oudéa-Castéra. Ainsi, il n'était plus rémunéré et à l'écart pour garantir la sécurité de ses salariés.
Mais c'est ce lundi soir que la véritable mise à pied de Claude Atcher a été voté par le GIP (la FFR qui détient 62 % des droits et obligations, l'État 37 %, le CNOSF 1 %). L'ex directeur pourra faire appel mais la sanction prend effet immédiatement. Ainsi, Claude Atcher n'est pas licencié mais bien suspendu, et ne bénéficiera pas d'indemnités pour quitter ses fonctions.
Le businessman n'en est pas au bout de ses peines pour autant. Impliqué dans l'affaire Laporte-Altrad, il sera aussi jugé le 13 décembre prochain. Toujours d'après l'Equipe, Claude Atcher aurait utilisé la carte bancaire du GIP pour des dépenses personnelles ou répété à outrance l'usage d'un chauffeur privé, là aussi en se servant des fonds du GIP.
Il risque ainsi deux ans de prison, dont un avec sursis, trois ans d'interdiction de gérer une société commerciale ainsi qu'une année d'interdiction de toute fonction (même bénévole) en lien avec le rugby, et une amende de 50 000 euros.