Comme la veille, Roglic s'impose sur le Dauphiné, Evenepoel hors du coup
Au lendemain du coup de force de Primoz Roglic dans le Collet d'Allevard qui a permis au Slovène de s'emparer du Maillot Jaune aux dépens de Remco Evenepoel, relégué à 42 secondes au sommet, un peloton amaigri d'une douzaine de coureurs a dû se coltiner 3 grimpeurs de 1re catégorie (col des Saisies, côte d'Arâches et col de la Ramaz) avant une montée finale hors-catégorie jusqu'à Samoëns pour en arriver au même résultat : l'ancien sauteur à skis survole ce Dauphiné.
Une échappée composée de 4 Français (Nicolas Prodhomme, Warren Barguil, Dorian Godon et Guillaume Martin) et de plusieurs sérieux clients (Marc Soler, Davide Formolo, Darren Rafferty, Lorenzo Fortunato, Kevin Geniets, Koen Bouwman et Mark Donovan, revenu de l'arrière) s'est extirpée pour compter 4 minutes d'avance au pied de la Ramaz.
Dans la Ramaz, sous l'impulsion de Barguil suivi par Soler, Martin et Donovan ont sauté. Puis, à 8km du sommet, le Catalan est parti seul, tandis que le Français, Fortunato et Rafferty ont été les seuls à pouvoir initier la chasse. Rapidement, seul l'Italien a pu maintenir le rythme avant de, lui aussi, baisse pavillon.
Virtuel Maillot Jaune, Soler a franchi le sommet avec 1'40 d'avance sur ses poursuivants et 5'30 sur le peloton. Au pied de la montée vers Samoëns 1600 avec des passages à 13%, le coureur d'UAE-Team Emirates avait une marge de 4'15 sur le peloton des favoris. Il a rapidement perdu une minute alors que les pourcentages dépassaient la dizaine.
Comme la veille, Evenepoel a montré des signes de fatigue. En queue de groupe, il est monté au train mais avant même le passage sous la banderole des 7 kilomètres, l'ancien champion du monde savait qu'il tiendrait pas plus longtemps. Son coéquipier Giulio Ciccone a pu jouer sa carte personnelle et il a sévèrement secoué le groupe Maillot Jaune et Roglic a perdu Jai Hindley, un des ses lieutenants. Puis c'est Santiago Buitrago qui a accéléré le tempo.
À 2,5km de la ligne, Soler était collé à la route, à seulement 30 secondes. Alexander Vlasov a fait le forcing pour ramener Roglic et les quelques survivants sur l'Espagnol qui, 500 mètres plus loin, a été avalé et recraché. À la flamme rouge, ils n'étaient plus que 9 pour la victoire d'étape. Buitrago a été le premier à tenter sa chance, suivi d'Oier Lazkano et son développement énorme. Le Basque a voulu contrer, sans succès. Car Roglic avait décidé de l'emporter et malgré Matteo Jorgenson, le Slovène a remporté son deuxième succès en deux jours, confortant ainsi sa place de leader.