Dans une déclaration au Sydney Morning Herald, l'homme de 41 ans a affirmé qu'il n'avait pas été informé de l'audience contre lui et qu'il n'avait pas eu la possibilité de se défendre. "Le fait de ne pas me permettre de me défendre contre ces accusations est une perversion manifeste de la justice", a déclaré Elsom, qui se trouverait actuellement à Dublin, en Irlande.
"Je n'ai guère plus d'informations sur les preuves qui ont été présentées lors de l'audience que ce qui est du domaine public. Je ne peux donc que répondre aux allégations qui ont été formulées publiquement", a-t-il argué.
Me Patrick Tabet, avocat de la partie civile, avait indiqué à l'AFP la semaine dernière que l'ancien rugbyman avait été condamné en son absence à cinq ans de prison par le tribunal correctionnel de Narbonne. Président du Racing Club Narbonnais entre 2015 et 2016, Elsom a également été reconnu coupable de faux et usage de faux et a été condamné à verser 705 000 euros à la partie civile, en l'occurrence le liquidataire judiciaire du club.
L'ex-troisième ligne aux 75 sélections sous le maillot australien a notamment été déclaré coupable d'avoir versé 79 000 euros à un ancien entraîneur quand "rien ne pouvait le justifier", ou encore d'avoir embauché comme directeur général, pour environ 7 200 euros par mois, un individu vivant en Australie qui "n'est jamais venu à Narbonne" et "n'a fait aucune prestation" pour le club, a détaillé Me Tabet.
"Je demande au public de s'interroger sur la légitimité d'une procédure qui ne permet pas la participation de la personne poursuivie. Je n'ai pas été interrogé dans cette affaire et la longue procédure semble m'avoir délibérément empêché de témoigner", s'est défendu Elsom auprès du quotidien australien.
Narbonne, champion de France en 1936 et 1979, a été placé en liquidation et relégué en 2018 après des années de difficultés financières. Son ancien président a assuré au Herald qu'il avait été un "bouc émissaire" de la mauvaise gestion du club après son départ, affirmant que Narbonne avait réussi sur et en dehors du terrain pendant son mandat.
