Contre Chelsea, le PSG doit redorer le blason de la France en Ligue des Champions
La nouvelle a pris le dessus sur l'aspect purement sportif et il ne pouvait finalement pas être autrement : 6 mois après, Kheira Hamraoui est de retour dans une convocation du Paris Saint-Germain. Son agression il y a près d'un an a mis un stop à sa carrière alors que la transfuge du FC Barcelone postulait à une place à l'Euro. La justice suit son cours, au milieu des interviews et déclarations de toutes sortes. Arrivé cet été pour succéder à Didier Ollé-Nicole, lui aussi pris dans une tourmente judiciaire opaque, Gérard Prêcheur savait où il mettait les pieds, lui qui avait connu le succès l'Olympique Lyonnais (2014-2017).
Groupe relevé
Le tirage au sort de la Ligue des Champions n'a pas fait de cadeau au PSG qui doit se coltiner Chelsea, finaliste de la compétition en 2021, le Real Madrid, quart-finaliste de la précédente édition et, dans une moindre mesure, Vllaznia, le champion d'Albanie.
La saison en D1 Arkema a commencé sur 3 succès de rang, avant un coup d'arrêt subi au Havre après avoir mené 2-0 au bout de 25 minutes (2-2) lors de la 4e journée. Deuxième au classement derrière l'OL et ses 15 points, le PSG s'est repris contre Dijon (3-1). Cependant, depuis 3 rencontres, il encaisse au moins un but par match, ce qui pourrait inspirer Chelsea.
Néanmoins, le coach parisien a été satisfait de l'évolution de son équipe au moment de recevoir les championnes d'Angleterre : "ce sont de beaux rendez-vous, c'est pour ces matches que nous faisons ce métier, a-t-il expliqué en conférence de presse. Nous sommes impatients d'y être, mais il ne faut rien précipiter, il faut bien se préparer, mais il est vrai que c'est une belle affiche, et cette formule est magnifique à disputer. Il faut avoir l'ascendant sur notre adversaire, sur le plan tactique et sur le plan mental. Nous évoluons bien tactiquement, ce que le groupe a produit contre Dijon et ce que j'ai vu à l'entraînement cette semaine est très positif. Les joueuses ont montré qu'elles avaient la volonté de remettre les choses en ordre après la contre-performance au Havre".
Martens, la bonne pioche ?
Cet été, le PSG a failli perdre Grace Geyoro, très convoitée par Chelsea précisément. La milieu de terrain internationale sortait d'un très bon Euro avec les Bleues et a longtemps envisagé de quitter la France, avant que son club ne ferme définitivement la porte. Le club anglais était pourtant prêt à débourser aux alentours de 500.000€, un record, pour valider le transfert. Elle sera la clef de voûte au milieu dans un 4-3-3 qui lui permet de se projeter, en attestent ses 4 réalisations en D1F depuis la reprise.
Si le PSG ne peut compter sur Marie-Antoinette Katoto qui a prolongé avant de se blesser gravement pendant l'Euro, il s'est en revanche renforcé avec les arrivées notamment de Sarah Bouhaddi et de Lieke Martens. La Néerlandaise, sacrée meilleure joueuse du monde en 2017, arrive en provenance de Barcelone où des blessures l'ont ralenti ces dernières saisons. Son adaptation est optimale et elle nourrit de grandes ambitions sous ses nouvelles couleurs. Par son expérience et son talent, elle constitue avec Kadidatou Diani, Sandy Baltimore et Sarah Bachmann un secteur offensif vif, technique et puissant. Exactement ce qu'il faut pour bousculer Chelsea, privé de Fran Kirby, Jelena Cankovic et Melanie Leupolz.
Pour autant, les Blues, qui restent sur 3 victoires consécutives en championnat après une défaite inaugurale à Liverpool, sont prêtes à relever le défi, un an après avoir été éliminées en poules par Wolfsbourg et la Juventus à la différence de buts particulière. "Croire est une chose, agir en est une autre, a confié la capitaine Magda Eriksson en conférence de presse. Cette année, nous voulons vraiment réussir la phase de groupes. C'est un match difficile dans un groupe difficile. Nous affrontons l'une des meilleures équipes de France et nous devrons travailler. Il y a une poignée d'équipes qui peuvent gagner la Ligue des champions cette saison et je compte le PSG parmi elles. Mais je pense que notre conviction est vraiment forte. Nous pouvons atteindre la finale parce que nous l'avons fait et je pense que nous nous sommes améliorées depuis".
La large victoire d'Arsenal au Groupama Stadium (5-1) a sans doute inspiré Chelsea, plus que jamais convaincu que le football féminin anglais est arrivé à maturité pour enfin remporter de nouveau la Ligue des Champions en fin de saison, 16 ans après le triomphe des Gunners, quand la finale se disputait sous format aller-retour. Une autre époque.
