Contre Troyes, l'OM doit reconquérir le public du Vélodrome... et la 2e place
Avec le recul, les joueurs de l'Olympique de Marseille regretteront certainement leur contre-performances au Vélodrome, encore plus que leurs deux défaites contre le Paris Saint-Germain. L'année des 30 ans de la victoire en Ligue des champions, le titre de champion n'était peut-être pas si inaccessible. Mais une nouvelle fois, les Phocéens se battent pour les accessits. La défaite du RC Lens au Parc des Princes samedi soir (3-1) constitue une opportunité à saisir pour repasser à la 2e place.
L'important, c'est les Troyes points
La réception de Troyes, moribond ou presque, doit redorer le blason olympien, surtout que les comptes de l'ESTAC ne sont pas bons. La dernière victoire du promu, remonte au 2 janvier dernier à Strasbourg (3-2). Avec 21 points et 7 unités de retard sur Brest, 16e, les Aubois ont un pied et quelques orteils en Ligue 2. Néanmoins, Pau López n'a pas voulu considérer la victoire comme déjà acquise, l'expérience lui ayant montré cette saison que l'OM tombait dans les pièges mieux que beaucoup de ses rivaux : "une seule victoire pour Troyes sur les 23 derniers matches ? Ajaccio c'était pareil (défaite au Vélodrome 2-1, ndlr). Tous les matches sont les mêmes, il faut prendre les 3 points".
L'heure est grave pour l'OM. Avec 3 matches nuls lors des 4 derniers matches, Lens est revenu à hauteur. Surtout, ça grince du côté des supporters alors qu'ils garnissent les tribunes en masse et seront plus de 62 000 dimanche soir. "Les supporters sont une motivation, leurs tifos viennent du cœur, a affirmé Igor Tudor en conférence de presse. J'espère qu'il y aura un grand soutien comme d'habitude mais c'est juste d'avoir une réaction s'il y a une défaite ou un nul."
Les compositions de l'entraîneur croate laissent parfois dubitatif et l'absence de Chancel Mbemba, le meilleur défenseur phocéen, contre Lorient n'est pas passée inaperçue, au point que des questions émergent concernant la rotation. Les pistons tirent la langue, l'attaque est en berne. "On doit marquer un peu plus, avoir une bonne attention, a estimé le technicien. Le week-end dernier, il nous a manqué de la qualité dans la dernière passe. Il faut avoir l'envie de marquer et réussir à être plus tranchant." Même son de cloche pour le gardien espagnol : "on a perdu offensivement ces derniers mois. Les clefs de cette équipe sont défensives. Si on ne prend pas de but, on a plus de chance de gagner le match. On joue agressif en un contre un. Il faut retrouver l'agressivité qu'on a perdue".
Inverser la tendance avant de se déplacer à Lyon
Il reste 8 matches à disputer et tout reste envisageable pour l'OM, dans un sens comme dans l'autre. Le podium n'est pas encore assuré. Il faut donc gagner pour retrouver de la confiance avant un déplacement périlleux à Lyon la semaine prochaine, d'autant que les Gones sont sur une série de 3 victoires consécutives en championnat. "On va réussir à prendre les 3 points et tout va changer très vite, s'est persuadé López. J'espère qu'on va gagner dimanche et tout le monde verra les choses différemment."
La difficulté pour les Olympiens est souvent de percer le blindage de leurs adversaires qui procèdent par contres. Tudor en est bien conscient et il doit trouver les ressorts techniques et psychologiques pour relancer une équipe en proie aux doutes et, peut-être aussi, moins fringant qu'il y a quelques semaines encore.
"Il faut réussir à trouver les solutions pour être meilleurs dans ce qu'on fait, a-t-il martelé. On voit souvent l'autre équipe jouer à 5 derrière. La clef n'est pas individuelle mais de mieux faire collectivement."
Une situation qui pouvait être prévue, surtout contre des équipes qui veulent soit sécuriser leur marge sur la zone rouge soit arracher leur maintien. Ouvrir le jeu contre l'OM, c'est prendre le risque de laisser beaucoup d'espaces et d'être dépassé. C'est donc aux Marseillais de trouver les solutions dans des cas de figure qui se présentent à tous les leaders du championnat. Pour le moment, cela manque clairement d'envie et de précision. Gagner n'est plus une option, c'est une obligation.
