À Bahreïn, Mercedes mène la danse en essais, Verstappen reste discret
Dans la fraîcheur de l'île du Golfe, décor du premier Grand Prix de l'année samedi, les deux W15 de la marque l'écurie allemande ont pris le meilleur lors de la deuxième séance d'essais libres - la seule représentative des qualifications et de la course, car courue à la tombée de la nuit.
Hamilton devant Russell, le duo a tenu à distance l'Aston Martin du vétéran espagnol Fernando Alonso, 3ᵉ.
"Pour une fois, on a l'impression d'être dans une voiture de course!" a savouré Hamilton, qui sort de deux saisons compliquées avec Mercedes. Le septuple champion du monde n'a plus gagné de GP depuis l'Arabie Saoudite fin 2021.
Plus tôt dans l'après-midi, sur le tracé bahreïnien balayé par le vent, l’Australien Daniel Ricciardo avait placé sa modeste Racing Bulls - l'écurie petite sœur de la championne du monde Red Bull avec qui elle a opéré un rapprochement cette saison - a une étonnante première place. Il avait devancé les deux McLaren de Lando Norris et Oscar Piastri, respectivement relégués jeudi soir aux 20ᵉ et 5ᵉ rangs.
"Unité" chez Red Bull
Attendu comme l'équipe à battre cette saison, Red Bull et son triple champion du monde Max Verstappen sont restés discrets sur la piste. Le Néerlandais, archi-dominant la saison dernière, n'a jamais fait mieux qu'un sixième meilleur temps - son coéquipier mexicain Sergio Pérez jamais mieux que 10ᵉ.
Il faut toutefois relativiser ce classement puisque sur les longs relais, l'écurie autrichienne semble garder l'avantage sur la concurrence. "Certains ont poussé leur moteur pour atteindre la vitesse maximale, ce que nous n'avons pas fait", a aussi expliqué Verstappen.
Ferrari, considérée comme la principale challenger de Red Bull à l'issue des essais de pré-saison ici-même à Bahreïn, a placé ses deux pilotes dans le Top 10 vendredi soir, Carlos Sainz terminant 4e, Charles Leclerc 9e.
Il faudra attendre les premières qualifications de la saison, vendredi à 17h00 locales, pour connaitre les réelles performances de chacun à l'aube d'une saison record de 24 GP.
Dans le paddock, cette première journée de week-end de course a aussi été l'occasion pour les équipes de réagir aux conclusions de l"affaire Horner". Mercredi soir, le directeur historique de Red Bull Christian Horner a été blanchi des accusations de "comportement inapproprié" envers une employée portées contre lui en interne - des "allégations" qu'il a toujours "totalement" rejetées.
Premier à réagir, Horner lui-même s'est dit "heureux d'être ici à Bahreïn". "Avec l'équipe, nous sommes concentrés sur la saison à venir", a ajouté l'intéressé, sur la chaîne Sky Sports. L'unité dans les rangs de Red Bull, "n'a jamais été aussi forte", a-t-il aussi assuré.
"Plus de transparence"
Interrogé jeudi sur l'issue de cette affaire, le patron de Mercedes Toto Wolff a appelé a plus de transparence concernant les conclusions de cette enquête - dont les détails n'ont pas été révélés.
"J'estime que nous ne pouvons pas vraiment regarder derrière le rideau mais au final, il y a une femme dans une organisation qui a parlé aux RH et a dit qu'il y avait un problème, qui a fait l'objet d'une enquête et hier, le sport a reçu un message disant que tout allait bien. Nous avons examiné la question", a défendu Wolff devant la presse. "Je pense qu'avec la volonté d'un sport mondial sur des sujets aussi critiques, il faut plus de transparence".
Red Bull avait indiqué mercredi dans son communiqué laconique que "le rapport d'enquête (étant) confidentiel et (contenant) des informations privées sur les parties et les tiers qui ont participé à l'enquête", le groupe ne ferait pas d'autres commentaires "par respect pour toutes les personnes concernées".
"Il y aura encore beaucoup de spéculations car beaucoup de questions sont restées sans réponse sur l'ensemble du processus", a dénoncé jeudi Zak Brown, PDG de McLaren. "Et c'est ce dont ont besoin ceux qui dirigent le sport pour pouvoir vraiment tirer un trait dessus".