Cristiano Ronaldo frappe encore et toujours pour libérer le Portugal contre le Liechtenstein

La qualification et la première place étant déjà assurées, le Portugal avait l'occasion au Liechtenstein d'expérimenter en prévision de l'Euro. Roberto Martínez n'a pas laissé passer l'occasion : José Sá et Toti Gomes ont fait leurs débuts sous le maillot des Quinas, Rúben Neves a commencé en défense centrale, João Félix a joué sur l'aile gauche, Diogo Jota en tant qu'intérieur gauche au milieu de terrain.

Le Liechtenstein a opté pour une organisation défensive, avec quatre milieux centraux formant le quintet le plus défensif, l'équipe essayant de se protéger.

Insouciance ou manque de routine ?

Dès la première minute de jeu, le match a montré ce qui allait se passer. Le Liechtenstein s'en tenait à un processus défensif et, dès que le ballon arrivait, l'objectif était de le faire avancer le plus rapidement possible, ce qui isolait complètement Salanovic et Hasler.

Dans ce qui était une sorte d'entraînement offensif, le Portugal terminait les 45 premières minutes avec une possession de balle de 73%, mais seulement trois tirs cadrés (Rúben Neves et Bruno Fernandes, depuis l'extérieur de la surface, obligeaient Buchel à faire des arrêts prudents, tandis que le gardien repoussait également le tir de Cristiano Ronaldo) et une occasion digne de ce nom (Gonçalo Ramos plaçait une tête à côté du centre de la surface après un mouvement de Joao Cancelo et Bernardo Silva sur le côté droit).

Un mélange d'insouciance de la part de ceux qui savent qu'ils sont bien meilleurs que leurs adversaires, combiné aux difficultés naturelles d'entrer sur le terrain avec un onze ayant très peu d'expérience de ce système, a freiné le Portugal. La qualité technique était là, mais il manquait de la vitesse pour faire circuler le ballon et une meilleure prise de décision pour franchir le mur érigé par le Grand-Duché devant le but.

Les principales actions dangereuses ont surtout été  le fait d'individualités - Cancelo s'est distingué - et non d'une inspiration collective. Il s'agit peut-être des 45 minutes les plus grises du mandat de Martínez.

La volonté du capitaine

Après une première mi-temps qui laissait à désirer, le Portugal entamait la seconde période avec une attitude différente. Profitant de l'audace du Liechtenstein qui remontait le terrain, la Seleçao a pris l'avantage à la 47e minute grâce à un nom inévitable.

S'il y a une chose que l'on ne peut pas reprocher à Cristiano Ronaldo, c'est le manque d'esprit de compétition, et le capitaine a une nouvelle fois montré la voie. S'il a toucheé le poteau dans les premières secondes de la seconde période, il a mieux visé lorsqu'il a été décalé par Jota et a marqué son 10e but dans ce tour de qualification - il est désormais à égalité avec Romelu Lukaku.

Ce but a déclenché une réaction collective. Le Portugal s'est montré plus agressif et le but de Cancelo à la 57e minute n'a pas été une surprise. Benjamin Büchel, l'un des meilleurs joueurs de l'équipe du Liechtenstein - et l'un des rares professionnels - a fait tache lorsqu'il a laissé le champ libre au latéral du FC Barcelone pour marquer.

Une frayeur, un but refusé et un autre petit nouveau

Et c'est au meilleur moment que l'équipe de Martínez s'est retrouvée en difficulté. Salanovic parvenait à battre Rúben Neves en vitesse, mais José Sá mettait en échec l'attaquant du Liechtenstein et couronnait sa première apparition internationale d'un arrêt important, maintenant le score à zéro.

Le Portugal a senti le coup et a essayé de reprendre le contrôle du match, en ralentissant le rythme de la partie. L'arrivée de Bruma sur le flanc gauche a apporté une vivacité qui n'existait pas jusqu'alors, mais à part le but annulé pour hors-jeu de Félix, le Portugal n'a pas eu beaucoup d'autres occasions de se montrer dangereuse.

À la 82e minute, dur un coup franc tiré par Félix depuis la gauche, Ramos a devancé tout le monde pour mettre le ballon au fond des filets après un arrêt approximatif de Buchel. Après un long contrôle de la VAR, l'arbitre signalait un hors-jeu.

João Mário a été le cinquième joueur à faire ses débuts sous la direction de Roberto Martinez. Le latéral du FC Porto est entré en jeu à la place de João Neves (qui faisait lui sa deuxième apparition) dans les derniers instants.

Grâce à ce résultat (2-0), le Portugal occupe la première place avec 27 points, soit huit de plus que la Slovaquie, également qualifiée. La Seleçao tente de conclure un parcours de qualification sans précédent avec 10 victoires et n'est plus qu'à un but d'égaler sa meilleure attaque en match de qualification (35). Le Liechtenstein, quant à lui, occupe la dernière place avec aucun point.