Avant de viser le Tour de France, la Bora va devoir montrer les muscles sur le Dauphiné

Publicité
Publicité
Publicité
Publicité
Publicité

Avant de viser le Tour de France, la Bora va devoir montrer les muscles sur le Dauphiné

Primoz Roglic sourira-t-il encore après le Dauphiné ?
Primoz Roglic sourira-t-il encore après le Dauphiné ?Profimedia
La Bora - hansgrohe va bientôt recevoir le soutien de Red Bull et devenir théoriquement un des nouveaux mastodontes du peloton cycliste professionnel. Mais pour cela, il faut des résultats, et vu l'équipe prévue sur le Dauphiné et le Tour de France, c'est le moment d'en obtenir.

Quand le Tour de France commencera le 29 juin prochain, Bora - hansgrohe deviendra officiellement Red Bull - Bora - hansgrohe. Le géant autrichien de la boisson énergisante fait son entrée dans le monde du cyclisme professionnel par la grande porte, ce qui va emmener une certaine augmentation du capital pour lutter avec les monstres UAE, Visma et INEOS. 

Sur le plan sportif, cela a déjà engendré l'arrivée d'un certain Primoz Roglic, recruté bien évidemment en vue du Tour de France. Mais si Bora est redevenu une équipe plus fiable cette saison, il manque quand même l'essentiel : la victoire. Elles sont au nombre de 5 en World Tour en 2024, dont trois pour le seul Sam Welsford, qui a parfaitement exploité son statut de quasi seul top sprinter présent en début de saison au Tour Down Under.

Ce qui fait donc deux victoires depuis février : Aleksandr Vlasov sur l'avant-dernière étape de Paris-Nice, et Roglic sur le contre-la-montre inaugural du Tour du Pays Basque. Là où le bât blesse, c'est qu'il n'y a aucun succès au général d'une course par étapes World Tour. Certes, il y a quatre podiums sur ce type d'épreuves, dont la magnifique deuxième place de Daniel Martinez au dernier Tour d'Italie, mais cette dernière est clairement symptomatique. 

Jamais on n'a cru que le Colombien avait une chance de victoire sur le Giro. Et pour cause : Tadej Pogacar était trop puissant. Après l'ultra domination des Jumbo Visma sur les Grands Tours la saison dernière, 2024 ne commence pas sous les meilleurs auspices pour que Bora retrouve le succès sur trois semaines. Car c'est bien de cela qu'il est question. 

Le Tour de France 2024 promet une guerre des étoiles, mais pourrait se transformer en pétard mouillé. Tombé lourdement au Pays Basque, Jonas Vingegaard pourrait être en manque de condition, voire carrément pas au départ. Remco Evenepoel a lui aussi vu sa préparation perturbée par sa fracture de la clavicule, et on connait ses limitations en haute montagne. Quand à Pogacar, on ne va pas remettre une pièce dans la machine "il est difficile de doubler Giro et Tour", tout a été dit sur ce sujet. 

L'ouverture est réelle, encore faut-il la saisir. À ce titre, Bora alignera sur le Tour - et sur le Dauphiné - Roglic, Vlasov et Jai Hindley. Un trio de feu, deux vainqueurs de Grand Tour, pa de doute, la formation met les grands moyens pour parvenir à son but - on peut se demander ce qu'il se serait passé si Vlasov ou Hindley avaient été désignés lieutenants de Martinez sur le Giro (cela reste utopique néanmoins). 

Mais puisque le Tour de France est la plus grande scène du monde, autant mettre le paquet. À ce titre, le Dauphiné, répétition générale pour la Grande Boucle, le sera aussi. Sur le papier, avec ce trio plus Matteo Sobrero, Nico Denz, Marco Haller et Bob Jungels, Bora engage sans doute l'équipe la plus dense. Seulement, on peut contre-balancer en expliquant que cette formation manque de soldats. Car clairement, Hindley et / ou Vlasov auront un rôle de soutier. 

Un rôle qui devrait logiquement échouer au Russe, qui ne peut pas se targuer d'avoir gagné un Grand Tour. À ce titre, Bora applique simplement la méthode UAE, qui a transformé Adam Yates en super-lieutenant de Pogacar, ce qui n'a pas empêché le Britannique de monter sur le podium du dernier Tour de France. Une promesse que Bora ne peut pas faire à Vlasov, ni même à Hindley. 

Problème, s'il est logique de désigner Roglic comme leader, lui aussi, comme Evenepoel et Vingegaard, a gardé des cicatrices de son voyage au Pays Basque en avril. Pas de grosses blessures par rapport à ses deux comparses, mais il a mordu le bitume deux fois en deux jours avant de renoncer. Et ce alors qu'il portait le maillot de leader, ce qui a enterré ses chances de premier résultat d'envergure sous ses nouvelles couleurs. 

En conséquence, le Slovène n'a plus couru depuis. Et à 34 ans, la fenêtre de tir pour remporter le Tour de France ne restera pas ouverte très longtemps. Du coup, on peut assumer que Bora envoie clairement Hindley comme leader de secours, qui sera prêt à bondir en cas de défaillance de "Roglax". Un calcul risqué, surtout si l'Australien se montre réellement à son avantage cette semaine. 

On comprend alors que ce Dauphiné n'a qu'un seul but pour Bora-hansgrohe : définir si la hiérarchie actuelle est bien la bonne. 1 Roglic, 2 Hindley, 3 Vlasov, sur le papier, c'est logique. Mais la seule vérité est celle des jambes, et cette semaine devrait permettre d'y voir plus clair. Quoi qu'une victoire au Dauphiné, avant d'accueillir officiellement le nouveau sponsor, serait du plus bel effet. 

France gouvernement

Les jeux d’argent et de hasard peuvent être dangereux : pertes d’argent, conflits familiaux, addiction…

Retrouvez nos conseils sur joueurs-info-service.fr (09-74-75-13-13, appel non surtaxé)