Lenny Martinez, la confirmation d'un grand talent au Critérium du Dauphiné
"Je savais que j'avais un bon niveau, mais je me suis surpris. Je ne suis pas très loin des mecs qui vont jouer sur le Tour de France", a souligné Lenny Martinez, poids plume du peloton (1,68 m, 52 kg) qui a notamment terminé 9e à Salins-les-Bains et 12e au sommet de la Croix-de-Fer cette semaine.
À 19 ans, le fils de Miguel Martinez, champion olympique de VTT en 2000, est encore considéré comme trop tendre pour découvrir le Tour dès cette année. Mais il progresse à toute allure alors que ce n'est que sa première année en pro, à l'image aussi de son compère Romain Grégoire, l'autre pépite de Groupama-FDJ et du cyclisme français.
"Le bilan est très bon. Dans ma tête je ne visais pas du tout le général. J'étais au service de David (Gaudu), mais il m'a laissé ma chance pour continuer mon effort dans la montagne. Ça a été super pour me jauger face aux meilleurs", a dit celui qui a grandi dans le Var auprès de sa mère.
Et il a pu mesurer ses propres progrès, dans la roue des meilleurs, alors que son leader était systématiquement lâché dans la montagne (30e au final à plus de 25 minutes du maillot jaune).
"J'avais un peu de mal dans les cols d'une heure, quand ça monte vite, avec la fatigue, a-t-il souligné. Là ça commence à aller de mieux en mieux, je sens que j'ai pris de la caisse."
Issu d'une famille de grands cyclistes - Mariano, son grand-père espagnol naturalisé, a été meilleur grimpeur du Tour 1978–, Lenny Martinez s'était fait remarquer en 2022 alors qu'il courait pour l'équipe "Conti" de Groupama-FDJ en troisième division, en terminant troisième du "Baby Giro" et en devenant le premier vainqueur français du Tour du Val d'Aoste depuis Thibaut Pinot en 2009.
"C'est chouette ce que réalise Lenny, il confirme tous les espoirs qu'on avait en lui", se félicite son directeur sportif Philippe Mauduit.
La semaine prochaine, Lenny Martinez disputera le "Mont Ventoux Dénivelé Challenge" avant les Championnats de France. Il partira ensuite en stage d'altitude pour préparer la Vuelta, son premier grand Tour.
"Ce sera encore un palier à franchir, je continue à découvrir", a-t-il dit.
