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Alaphilippe motivé pour tourner la page à l'occasion du Tour d'Italie

Flashscore, avec AFP
Alaphilippe sur le Tour de Romandie.
Alaphilippe sur le Tour de Romandie.FABRICE COFFRINI/AFP
À bientôt 32 ans, Julian Alaphilippe découvre le Tour d'Italie avec "envie et motivation" pour tourner la page d'un début de saison une nouvelle fois compliqué, entre blessures, polémiques et spéculations sur son avenir.

Quel meilleur médicament que le maillot rose pour soigner ses plaies au corps et au moral ? Ce vendredi, le puncheur français ne cachait pas ses ambitions à la veille de la première étape dont le profil compact et accidenté lui "convient parfaitement".

"Je vise cette première étape, c'est certain. On a fait la reconnaissance du circuit final en voiture et j'aime bien ce type de parcours. Dimanche, ça va être trop dur pour moi, je pense, mais je suis super motivé pour demain", a-t-il souligné, tout sourire, lors d'une visioconférence de presse aux côtés de l'autre leader de l'équipe Soudal-Quick Step, le sprinteur belge Tim Merlier.

Voir le double champion du monde 2020 et 2021 dans d'aussi bonnes dispositions tranche avec sa petite mine fin mars avant le Tour des Flandres, qu'il a couru avec un trait de fracture au genou. Une blessure qu'il a d'abord tue, parce qu'il ne voulait "pas qu'on pense que je me cherche des excuses".

Il faut dire qu'Alaphilippe en a plus que marre de fournir sans cesse son bulletin médical. Ça fait plus de deux ans maintenant, et sa terrible chute sur Liège-Bastogne-Liège en 2022, que le plus beau palmarès du cyclisme français depuis Laurent Jalabert enchaîne les galères.

Gadins et virus ont fusillé plusieurs fois sa préparation et l'ont obligé à chaque fois de repartir de l'étage en dessous, avec en bruit de fond les spéculations du microcosme sur l'air de "il est fini". Outre les blessures, l'interminable feuilleton avec son patron Patrick Lefevere, qui ne rate pas une occasion pour clamer que les résultats du Français sont aussi insatisfaisants que son salaire est important, l'ont également miné.

Fin de contrat

En fin de contrat avec la formation belge, "Alaf" est annoncé un peu partout en France. Jean-René Bernaudeau, le manager de l'équipe TotalEnergies, dit avoir ouvert les discussions. Chez Cofidis aussi, on se dit prêt à étudier la chose. Quant à Lefevere, il est désormais persuadé que le Français va rester chez Soudal-Quick Step, dans "sa famille".

Alaphilippe, lui, reste muet sur le sujet. Ce qui l'intéresse dans l'immédiat est de rebondir et le Giro lui offre une belle occasion de repartir d'une page blanche.

Accaparé par le Tour de France, il n'a encore jamais pris le départ du Tour d'Italie, dans un pays où il garde d'excellents souvenirs puisqu'il y est devenu champion du monde pour la première fois, à Imola en 2020, un an après sa victoire sur Milan-Sanremo et les Strade Bianche. La course, plus débridée et plus insouciante que le Tour, a tout pour lui plaire. Et, à l'en croire, "la forme est bonne".

"Après Flandres, j'ai pris quelques jours de repos. J'ai ensuite pu faire de gros efforts au Tour de Romandie où je n'étais pas exceptionnel, mais mieux de jour en jour, ce qui est bon signe. Je n'aurais pas pu avoir une meilleure préparation", insiste-t-il.

Pour préparer le Giro, il n'a rien fait de sophistiqué, "pas d'altitude, pas de camp d'entraînement, j'ai gardé les choses simples", ce qui lui a souvent réussi par le passé.

"Je viens avec beaucoup d'envie et de motivation", insiste le sextuple vainqueur d'étape sur le Tour de France qui a un "objectif sympa" dans le viseur sur ce Giro : avoir gagné sur les trois grands Tours, puisqu'il compte étalement un succès sur la Vuelta, en 2017. "Je vais essayer, c'est sûr", dit-il. Première tentative ce samedi.

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