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Avec un total de 4.500 m de dénivelé positif, les 17 boucles du circuit autour du parc de l'université de Montréal faisaient figure de test avant la course en ligne des championnats du monde à Zurich le 29 septembre prochain, où le Slovène de 25 ans apparaît toujours plus comme le favori.
Septième du Grand Prix de Québec vendredi, après avoir lancé son attaque trop tardivement sur un parcours moins exigeant, le triple vainqueur du Tour de France a soigneusement préparé son coup, laissant son équipe UAE contrôler l'échappée du jour, composée du Canadien Michael Leonard et des Belges Gil Gelders et Dries De Bondt.
Le train d'enfer mené par les coéquipiers de Tadej Pogacar dans les rues ensoleillées de Montréal a fini par payer, créant des cassures dans le peloton, et avalant les derniers espoirs de son compatriote Matej Mohoric, parti en solo à une cinquantaine de kilomètres de l'arrivée pour rejoindre les échappés et tenter crânement sa seule chance.
"L'équipe a fait un super boulot aujourd'hui (dimanche). Sans eux, ce plan n'aurait pas pu fonctionner à la perfection", a commenté Pogacar, qui effectuait sur ses classiques canadiennes son retour à la compétition après son sacre dans le Tour de France.
Le Slovène n'a en effet plus eu qu'à placer comme prévu son attaque dans l'avant-dernière boucle de la course de 209 km, laissant sur place ses rivaux comme Julian Alaphilippe, Matteo Jorgenson et Pello Bilbao, incapables de suivre son rythme, ni de s'entendre pour le reprendre.
Seul à finalement partir derrière l'insatiable Slovène, l'Espagnol de la Bahrain Victorious s'est emparé de la deuxième place, à 24 secondes de Pogacar, devant Alaphilippe, qui a lui réglé le sprint des poursuivants pour monter pour la première fois sur le podium à Montréal.
"C'était vraiment une journée difficile, avec la chaleur encore plus", a expliqué Alaphilippe. "C'était difficile de suivre le tempo dans l'avant-dernière ascension. J'ai donné le maximum, j'ai senti que ce n'était pas possible de suivre Tadej", a poursuivi le Français, qui espère briller à Zurich.
Même si là encore, Pogacar, auteur d'une saison exceptionnelle avec notamment un doublé Giro-Tour de France inédit depuis Marco Pantani en 1998, fera à nouveau figure d'épouvantail sur un parcours vallonné.