Julian Alaphilippe devant une "occasion unique" avant la course en ligne des JO
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A côté des Mathieu van der Poel, Wout Van Aert et Remco Evenepoel, le puncheur français sait qu'il ne sera pas favori. "Outsider, c'est simplement la réalité. Je pense qu'il faut rester à sa place. J'ai fait une belle saison, meilleure que les dernières, mais ce n'est pas une saison tonitruante non plus", dit-il.
Mais il ne partira certainement pas battu sur un format de course très atypique avec un peloton de 90 coureurs seulement et un tracé extrêmement long (273 km) qui se termine par un circuit taillé pour ses qualités dans Paris.
Car Julian Alaphilippe, 32 ans, est sorti au printemps de deux saisons en enfer, ralenti par les chutes, blessures et virus, en remportant une étape du Giro après une chevauchée fantastique rappelant ses plus belles années, lorsqu'il avait gagné deux titres de champion du monde, six étapes du Tour de France et Milan-Sanremo.
Surtout, le contexte de l'équipe nationale transcende le coureur de la Soudal-Quick Step, jamais aussi bon que lorsqu'il s'agit de faire la nique aux superstars étrangères sous la direction de Thomas Voeckler et sur des courses disputées sans oreillette.
"Un super groupe"
"Sans même parler des résultats qu'on a eus ensemble, dit-il, on s'entend à la base très bien avec Thomas. On se ressemble beaucoup sur le vélo, en tant que coureur, avec la même mentalité. On a un échange facile et c'est important."
C'est ainsi qu'il a gagné ses titres mondiaux en 2020 à Imola et 2021 à Louvain, deux chefs d'oeuvre de tableau noir, que la France rêve de reproduire samedi avec "Alaf", Christophe Laporte, Valentin Madouas, deux autres piliers du groupe, et le jeune Kévin Vauquelin.
"On a un super groupe, une super ambiance. On est très motivés. Sur ces JO, on ressent l'effervescence. Il y a une vague positive avec beaucoup de médailles côté français. Encore l'autre soir, j'ai regardé Léon Marchand jusqu'à 22h30, ce n'est pas quelque chose que j'ai l'habitude de faire."
Les Jeux, Alaphilippe les a déjà connus à Rio en 2016 où il était dans le coup pour une médaille avant de chuter dans une descente.
"Normal qu'il soit là"
"J'ai l'expérience de Rio mais j'ai surtout hâte d'avoir l'expérience de Paris. Cette course me tient vraiment à cœur. Lorsque j'ai laissé ma place à Tokyo pour assister à la naissance de mon fils, j'avais dit que j'espérais être à Paris. On y est. Ça fait un moment que c'est dans ma tête et que je me prépare pour ça. Ça sera un moment unique et tout le monde rêve de gagner."
Pour préparer les JO, il a, contrairement aux trois autres coureurs français, choisi de faire l'impasse sur le Tour de France, sachant aussi qu'il a fourni énormément d'efforts au Giro en mai.
"On verra samedi quelle aura été la meilleure approche. Mais je me sens bien, j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour avoir une bonne préparation."
Il a peaufiné les derniers réglages la semaine dernière au Tour de République tchèque où il a gagné la dernière étape.
Thomas Voeckler sait qu'il peut "compter" sur celui qu'il appelle "l'âme de l'équipe". Mais le sélectionneur tient à souligner que si "Loulou" est là, ce n'est pas à cause des liens qui les unissent. "Le côté affectif n'a pas joué sur la présence de Julian au sein de cette équipe. Julian est là parce que c'est normal qu'il soit là."