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Juliette Labous, ascension constante et ambition olympique

Juliette Labous est chez les femmes, la plus grande chance de médaille française en cyclisme sur route lors des prochains Jeux olympiques.
Juliette Labous est chez les femmes, la plus grande chance de médaille française en cyclisme sur route lors des prochains Jeux olympiques.AFP
Cela ne souffre d’aucune contestation. Juliette Labous est chez les femmes, la plus grande chance de médaille française en cyclisme sur route lors des prochains Jeux olympiques. Sélectionnée pour le contre-la-montre (27 juillet) et la course en ligne (4 août), la Franc-comtoise a rendez-vous avec ses ambitions olympiques. Une trajectoire évidente pour une cycliste aux multiples facettes et à l’ascension fulgurante depuis plusieurs années.

Un Giro finalement mitigé et un accent mis sur la suite

Après sa deuxième place en 2023, Juliette Labous avait de grandes ambitions sur le Giro féminin, quelques jours après son premier titre de championne de France sur route. Alors qu’elle voulait troquer son nouveau maillot tricolore pour le beau rose du Giro (selon ses dires à L’Équipe), Labous a finalement dû se contenter de la cinquième place de ce Tour d’Italie, à plus de deux minutes d’Elisa Longo Borghini

“Mitigé” était le terme choisi par la future prétendante à une médaille olympique pour décrire ce Giro. Pas de quoi tout remettre en question pour autant avec des bases solides en début de semaine et des enseignements pour le futur Tour de France duquel elle avait pris la quatrième place la saison passée. 

Cette légère déception ne met cependant pas en péril la progression de Juliette Labous, ni-même ses ambitions olympiques. Le retour en France sera l’occasion de recharger les batteries mais surtout d’effectuer de nombreuses reconnaissances autour de Paris avant le contre-la-montre. L’objectif est là et les regrets transalpins pourraient être rapidement outrepassés. Formatée par ses watts sous son propre aveu et à l’instar des pelotons professionnels modernes, Juliette Labous voudra certainement laisser plus de place à l’instinct. À Paris, cela sera plein gaz. 

L’expérience de Tokyo dans un coin de la tête 

Tout va extrêmement vite dans le vélo et cette déception représente tout de même un top 5 sur un Grand Tour, preuve du statut acquis au fil des ans. De quoi relativiser et placer le curseur tout aussi haut pour Paris 2024. 

La montée en puissance de Labous s’inclut dans celle plus globale du cyclisme féminin français et une telle amélioration pourrait avoir des conséquences positives lors de la course en ligne, longue de 158 kilomètres avec 1700 mètres de dénivelé positif. Un parcours similaire à ceux des Mondiaux et résolument copieux pour une course féminine qui comportera au départ, des concurrentes de “petites” nations mondiales dans ce qui fait la force et la beauté des épreuves olympiques. 

Ces courses éreintantes, Juliette Labous les apprécie tout particulièrement et nul doute que la présence de deux coéquipières à ses côtés pourrait changer la donne et lui offrir un statut de leader protégé évident au vu de ses capacités et de ses précédents résultats. La France a progressé et cette simple observation se fait également ressentir au classement UCI où la nation occupe désormais la sixième place de la hiérarchie mondiale. Raison pour laquelle les Bleues seront trois au départ de la course s’élançant de la Tour Eiffel. 

De là à tout changer ? Très probablement. Il ne faut pas sous-estimer le potentiel individuel, déjà mis en exergue du côté de Tokyo avec la victoire surprise de l’Autrichienne Anna Kiesenhofer, pourtant seule représentante de sa nation au départ. Mais dans un parcours aussi technique que celui de Paris 2024, courir en équipe pourrait et devrait faire la différence. La présence d’Audrey Cordon-Ragot et de Victoire Berteau apportera de vraies garanties à Labous et l’occasion de faire mieux qu’en 2021. 30e à l'arrivée et seule française au départ, la protégée du clan DSM-Firmenich s’était faite remarquer en tentant, en vain, sa chance au pied du Mont Fuji à 18 kilomètres de l’arrivée. 

Une polyvalence bénéfique ? 

Podium sur un Grand Tour, championne de France du contre-la-montre (2020), tops 10 sur des classiques… Il n’y a pas une spécialité où la coureuse de 25 ans ne semble pas exceller. Souvent à l’aise dans les sections sinueuses et où le terme de pilotage prend tout son sens, la Française tient cette aisance de son passé de touche à tout. Arrivée dans le monde de la Petite Reine grâce au BMX dès ses 7 ans, elle a ensuite vogué vers le VTT puis la route et presque évidemment pour une Doubienne, vers le cyclo-cross. 

Il faudra jouer “placée” en bas de la butte Montmartre dont le triple passage aura un effet éreintant et sur laquelle les pavés, certes éloignés de l’aspect abrupte de ceux franchis lors des Flandriennes, seront tout de même redoutables avec de forts pourcentages et un côté vicieux indéniable. Si elle venait à toujours être dans le bon coup à cet instant, il va sans dire que Labous se rappellera au bon souvenir de ses jeunes années sur un parcours où gestion de la fatigue, lucidité et puissance devront faire bon ménage. À la poursuite d’une breloque olympique et à n’en pas douter, de la course d’une vie.

Avec Cordon-Ragot sur le chrono 

Le sélectionneur français Paul Brousse a sélectionné en plus de Labous, Victoire Berteau (également engagée sur piste) et Audrey Cordon-Ragot. Cette dernière a obtenu son septième titre national en contre-la-montre en juin dernier et disputera donc, ses troisièmes Jeux olympiques après Rio et Tokyo. Néanmoins, sa sélection fait quelque peu débat et a surtout été éclipsée malgré elle, par l’annonce de la non-sélection d’Évita Muzic. En grande forme depuis le début de saison, la pensionnaire de la FDJ-Suez ne sera pas de la partie à Paris malgré une saison 2024 impressionnante et notamment, un succès lors de la sixième étape de la Vuelta féminine ainsi qu’une deuxième place au Tour de Burgos.

Du côté de Muzic, de Cédrine Kerbaol ou encore de Clara Copponi (les principales coureuses laissées sur le côté), on rongera sans doute son frein. La loi si connue du très haut niveau et des quotas olympiques mais comme toujours, un choix légitime pour Brousse en cas de médaille à la clé sur l’une des courses olympiques. Juliette Labous sait de son côté ce qu’il lui reste à faire.

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