Présent dans plusieurs échappées depuis le début de cette 79ᵉ édition de la Vuelta, le coureur de 23 ans, dont c'est la première victoire sur le circuit World Tour, a saisi sa chance au pied de la dernière ascension pour aller s'imposer en solitaire.
Castrillo, membre de l'équipe invitée Kern Pharma, a passé la ligne en pointant les doigts vers le ciel, dédiant son succès au fondateur et ex-président de la formation espagnole Manolo Azcona, décédé dans la nuit à l'âge de 71 ans.
"J'ai pensé toute l'étape à Manolo. J'ai eu sa force à mes côtés dans ces derniers kilomètres. J'ai beaucoup souffert, mais pouvoir remporter une étape sur le Tour d'Espagne, c'est juste fou. Je n'ai pas de mots, je suis allé au bout de mes forces", a-t-il réagi au bord des larmes.
Premier vainqueur espagnol sur cette Vuelta, il a attendu le bon moment pour creuser l'écart à 10 km de l'arrivée dans les premières pentes du col menant à la station de sports d'hiver de Manzaneda en répondant aux premières attaques de ses compatriotes Carlos Verona et Marc Soler.
Les trois hommes faisaient partie d'un groupe de dix coureurs que le peloton a laissé s'envoler à plus de dix minutes avant de réduire un peu l'écart dans les derniers kilomètres.
Pas de changement au classement général au terme de cette étape vallonnée avec une seule difficulté répertoriée, avec l'Australien Ben O'Connor comptant toujours plus de trois minutes d'avance sur le Slovène Primoz Roglic et l'Espagnol Enric Mas, qui complètent le podium.
