L'Irlandais Eddie Dunbar remporte la 11ᵉ étape de la Vuelta, O'Connor perd du terrain
Le coureur de l'équipe Jayco-Alula, rescapé d'une échappée à 38, a placé une attaque fulgurante à 600 mètres de l'arrivée pour s'imposer devant le Belge Quinten Hermans et le Britannique Max Poole et remporter sa première victoire sur la Vuelta.
"Cela faisait longtemps que je n'avais pas été dans une telle position, j'ai tenté de me servir de mon expérience, j'ai souffert dans la dernière ascension qui était compliquée (...) J'aime ce genre d'arrivée, même après une course difficile, je peux sprinter. Je savais qu'il fallait que je fasse un sprint long, donc à 600 mètres, je me suis dit, c'est un peu long mais c'est le moment. J'ai du mal à y croire !" a réagi Dunbar, 7ᵉ du Tour d'Italie l'an passé, sur Eurosport.
Un succès symbolique pour l'Irlandais de 27 ans, qui a avoué avoir pensé à arrêter sa carrière la saison dernière après une série de chutes et de blessures.
Derrière lui, la dernière ascension du jour, le Puerto Cruxeiras, avec des pentes raides à 8,9 % de moyenne, a fait des dégâts dans le peloton qui avait fini par laisser filer un groupe de près de 40 coureurs au bout de 70 km de course.
C'est au pied de ce col de troisième catégorie que l'équipe Red Bull-Bora Hansgrohe a accéléré pour lancer son leader Primoz Roglic, suivi par l'Espagnol Enric Mas, déterminés à refaire une partie de leur retard sur le leader du classement général Ben O'Connor, à nouveau en difficulté et sans équipier à ses côtés.
Rejoints dans le final par le Français David Gaudu, l'Espagnol Mikel Landa et le Danois Mattias Skjelmose, ces derniers ont repris plus d'une trentaine de secondes à l'Australien, qui compte toujours plus de trois minutes d'avance en tête du général sur ses deux principaux poursuivants.
Après ces étapes de moyenne-montagne en Galice, le tracé relativement plat de 137,5 km entre Ourense et la station de Manzaneda offrira ce jeudi une arrivée au sommet d'un col de 1ʳᵉ catégorie susceptible de creuser de nouveaux écarts.