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Cyclisme : les belles promesses bleues aux Mondiaux sur piste

Avec AFP
Benjamin Thomas et Donavan Grondin hier après leur sacre mondial.
Benjamin Thomas et Donavan Grondin hier après leur sacre mondial.AFP
À moins de deux ans des JO, l'équipe de France de cyclisme sur piste a brillé lors des Mondiaux à domicile qui se sont achevés dimanche à Saint-Quentin-en-Yvelines, grâce surtout aux filles et la jeunesse triomphante de Mathilde Gros et Marie-Divine Kouamé.

Répétition générale réussie : avec sept médailles, dont trois en or, la France termine troisième nation au tableau d'honneur, derrière les Pays-Bas et l'Italie, à égalité avec l'Allemagne, et obtient son meilleur résultat depuis 2017, un an après des JO de Tokyo décevants (deux médailles de bronze).

Dimanche, Benjamin Thomas et Donavan Grondin ont apporté la touche finale en montant sur le toit du monde sur l'américaine dans l'ambiance survoltée du vélodrome de Saint-Quentin, site des Jeux en 2024.

"Notre objectif était de jouer les premiers rôles. On a joué les premiers rôles. Ce bilan de sept médailles est très bon", souligne Florian Rousseau, directeur du programme olympique.

Il masque quelques déceptions, dans le sprint masculin surtout, où Sébastien Vigier et Rayan Helal ont raté leur tournoi, Melvin Landerneau apportant un peu de baume avec sa médaille d'argent sur le kilomètre. "On espérait mieux", reconnaît Grégory Baugé, l'entraîneur du sprint.

Mais quel feu d'artifice chez les filles ! Sur la piste des JO, Mathilde Gros, 23 ans, a illuminé l'épreuve reine, la vitesse, en apportant à la France son premier titre dans cette discipline depuis la grande Félicia Ballanger, il y a 23 ans.

Tempérament

Même fin d'attente sur le 500 m, où Marie-Divine Kouamé a crevé l'écran pour succéder là-aussi à Félicia Ballanger, à l'âge de 20 ans seulement.

Dimanche, en keirin, Mathilde Gros a failli décrocher une nouvelle médaille, échouant d'un souffle à la quatrième place, alors que Kouamé s'est classé huitième.

Le tempérament et le jeune âge des deux jeunes filles jouent pour elles et l'objectif est clairement affiché : "le but ultime, c'est Paris 2024", dit Kouamé. "Je veux être championne olympique", insiste sa partenaire d'entraînement.

L'émulation joue à plein, alors que Mathilde Gros a longtemps été la seule Française au niveau dans le sprint féminin. "On se tire vers le haut", dit-elle. Le fait de jouer à domicile offre un avantage certain. "On s'entraîne tous les jours ici, on connaît chaque latte par cœur", résume Kouamé. Sans compter l'appui du public, encore bouillant dimanche.

En endurance aussi, les filles ont brillé. À l'américaine, Clara Copponi était déçue de terminer en argent pour la troisième fois de suite. Mais ça va bien finir par sourire, "pourquoi pas aux Jeux ?", a souligné sa partenaire Valentine Fortin.

Leur médaille de bronze en poursuite par équipes avec Marion Borras et Victoire Berteau est également encourageante.

Thomas éblouissant

Chez les garçons, Benjamin Thomas, double champion du monde de l'omnium, a encore été éblouissant pour décrocher son cinquième titre mondial, le deuxième à l'américaine, dimanche avec Donavan Grondin, après sa deuxième place la veille dans l'omnium.

"On a envie d'y être, mais ça roulera plus vite aux Jeux et on était ici dans un contexte particulier de fin de saison avec beaucoup de coureurs fatigués. Donc ça reste une belle référence, mais on ne va pas s'enflammer", a commenté le Tarnais qui était lui-même arrivé sur les rotules après une longue saison sur la route.

La belle réussite des Bleus doit aussi à la réorganisation impulsée par Florian Rousseau, la légende du sprint français revenue aux affaires, avec notamment des entraîneurs désormais dédiés à 100 % à l'élite.

L'exigence et la rigueur de Grégory Baugé, entraîneur du sprint depuis de début de l'année, a été saluée par tous les acteurs. Avec l'ancien quadruple champion du monde de vitesse individuelle, les athlètes en bavent à l'entraînement, mais "le travail paye", a constaté Mathilde Gros.

Aimantés par l'objectif des JO à domicile, les pistards français sont prêts à de nouveaux sacrifices. "Je n'ai qu'une envie : retourner à l'entraînement", a déclaré Marie-Divine Kouamé quelques minutes seulement après son titre. Il reste 21 mois pour concrétiser ces belles promesses bleues.

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