Tadej Pogacar écrase Liège-Bastogne-Liège, Romain Bardet premier des autres
Quatrième Monument de la saison, Liège-Bastogne-Liège promettait une belle empoignade, mais sur le papier, le duel Tadej Pogacar - Mathieu van der Poel attirait l'attention. Le Slovène restait néanmoins le grand favori d'une course qu'il avait remporté en 2021, le double tenant du titre Remco Evenepoel étant absent suite à sa lourde chute au Tour du Pays Basque.
Comme convenu, une échappée a pris les devants, animée par quelques Bleus, Paul Ourselin, Lilian Calméjane, Fabien Doubey et Rémy Rochas dans un groupe de 9 qui a rapidement pris les devants. Le peloton a laissé filer en attendant de démarrer les grandes manoeuvres.
Mais la course a sans doute basculé à une centaine de kilomètres de l'arrivée. Une chute massive dans le peloton a provoqué une scission et a condamné de nombreux prétendants, parmi lesquels Mathieu van der Poel, mais aussi Tom Pidcock, Pello Bilbao, Simon Yates, Aleksandr Vlasov, Valentin Madouas et Romain Grégoire pour ne parler que des plus prestigieux.
Le peloton n'a clairement pas attendu les attardés et développé sa course, creusant rapidement un écart de plus d'une minute. Mais derrière, personne n'avait abandonné et notamment sous l'impulsion de Pidcock, tout le monde s'est donc regroupé à 70 km de l'arrivée. Une nouvelle course pouvait alors commencer.
La course s'accélérait de nouveau dans le col du Rosier, sous l'impulsion des coéquipiers de Tadej Pogacar. On attendait de voir si le Slovène allait se lancer dans un one man show comme il l'avait fait au Strade Bianche, mais UAE continuait son travail de sape dans la Côte de Desnier. Une nouvelle sélection promettait alors d'avoir lieu dans la Côte de la Redoute.
Et c'est bien là que Pogacar plaçait sa première banderille. Dans les plus forts pourcentages, il faisait une première différence et la victoire semblait alors ne pas pouvoir lui échapper. Derrière, les outsiders se battaient comme des chiffonniers pour le podium, avec notamment Ben Healy, sur le podium l'an dernier, et qui entendait faire à minima aussi bien.
L'Irlandais s'extirpait du groupe de poursuivants avec pas moins de trois Français : Romain Bardet, Benoît Cosnefroy et Romain Grégoire. Cela sentait donc bon pour un podium tricolore, mais dans la dernière difficulté, la légendaire Côte de la Roche aux Faucons, tout se décantait sur une attaque de Healy contrée par Bardet qui semblait en pleine forme et s'isolait seul deuxième pendant qu'un regroupement général avait lieu derrière.
Devant, Tadej Pogacar concluait son festival et remportait donc La Doyenne pour la deuxième fois après 2021. Solide au possible, Romain Bardet confirmait les jambes entrevues sur le Tour des Alpes pour rafler une magnifique deuxième place, six ans après sa troisième en 2018. Mathieu van der Poel complétait le podium, mais aucune importance : Pogi était bien le plus fort aujourd'hui.
