Aleksandr Vlasov surprend les favoris et remporte l'étape reine de Paris-Nice
C'était censé être l'étape reine de Paris-Nice. Mais les conditions météo exécrables ont fait que la direction de course a dû raboter le parcours. À peine plus de 100 km mais une redoutable montée finale, la Madone d'Utelle, de près de 15 km, assez pour faire de grosses différences.
Sous une pluie battante, deux courageux ont tenté leur chance en échappée : Johan Jacobs, le Suisse de Movistar Team et un Français, Benjamin Thomas, de la Cofidis. Une entreprise compliquée, certains diraient vouée à l'échec. Pas avare d'efforts, le duo de fuyards a pourtant rendu les armes à moins de 15 km de l'arrivée, sur les première rampes de la montée finale. La grande bataille pouvait alors commencer.
Les Souda Quick-Step ont alors pris le manche pour provoquer un écrémage par l'arrière. Un coup d'accélérateur qui a condamné certains outsiders comme Felix Gall ou Pello Bilbao. Puis c'est la INEOS-Grenadiers qui a pris le relais avant un sprint intermédiaire décernant des bonifications, bon choix puisque c'est Egan Bernal qui va les rafler.
À un peu plus de 4 km de l'arrivée, le dernier coéquipier de Remco Evenepoel s'est écarté, et le Belge a dû prendre l'initiative. Mais il a été contré par un des équipiers de Primoz Roglic, Aleksandr Vlasov, bien sorti et qui a profité d'un moment d'hésitation de ses rivaux. Le Russe a pris rapidement une quinzaine de secondes d'avance, mais derrière, l'ancien champion du monde a secoué le peloton et créé une nouvelle sélection.
Mais trop tard pour revenir sur Aleksandr Vlasov, le plus malin, qui va garder quelques secondes d'avance sur le reste de la troupe pour s'offrir une victoire de prestige. Une belle récompense pour la Bora-Hansgröhe, qui ne rentrera donc pas bredouille. Lâché dans les derniers instants, Brandon McNulty conserve le maillot jaune avec seulement 4 secondes d'avance sur Matteo Jorgenson à la veille de l'arrivée à Nice.