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Décathlon-AG2R: Paris-Nice, pour valider des débuts prometteurs

Avec AFP
Felix Gall et Oliver Naesen avant la première étape du Paris-Nice.
Felix Gall et Oliver Naesen avant la première étape du Paris-Nice. AFP
"Un coup de pied aux fesses" qui a "porté ses fruits": l'équipe Décathlon-AG2R La Mondiale, stimulée par l'arrivée de l'enseigne sportive comme sponsor titre, réalise un début de saison remarqué qu'elle espère concrétiser cette semaine sur Paris-Nice.

Quatre victoires et une kyrielle de podiums valent à la formation française de figurer au départ de "la course au soleil" à la troisième place au classement UCI des équipes, derrière les armadas de Visma-Lease a bike et UAE.

Une sacrée performance qui tranche avec une saison 2023 où "tout n'a pas été à jeter" selon le directeur sportif Julien Jurdie, avec notamment une victoire du grimpeur autrichien Félix Gall à Courchevel dans l'étape-reine du Tour de France, "mais pas totalement satisfaisante", comme le résume le manager historique Vincent Lavenu.

Depuis début 2024 en revanche, ça pétille. Après une année vierge de succès, Benoît Cosnefroy en est déjà à deux victoires sur le Tour des Alpes-Maritimes, et "fier de revenir jouer les premières places au plus haut niveau mondial". Même chose pour l'Australien Ben O'Connor qui a levé les bras à deux reprises et failli devenir au Tour UAE le premier coureur d'une équipe française à remporter le classement général d'une course par étapes World Tour, depuis Carlos Betancur (AG2R La Mondiale) en 2014 sur Paris-Nice.

Signe de sa nouvelle puissance, l'équipe joue sur deux tableaux cette semaine à Paris-Nice : les étapes avec le sprinteur irlandais Sam Bennett, une de ses recrues phare, et un Top 10 au général avec Félix Gall qui vient de prolonger jusqu'en 2026.

"Nouvelles exigences"

"Ça fait du bien de faire un bon début de saison comme ça, parce que ça valide toutes les choses qui ont été refondées, l'arrivée de nouveaux partenaires et la remise en cause de l'équipe", se félicite Vincent Lavenu auprès de l'AFP.

Cet hiver, l'équipe a de fait entrepris "un sacré virage" avec le départ de Citroën et l'arrivée de Décathlon, déjà présent au début des années 2000, apportant "une nouvelle identité, un nouveau partenariat cycle et une stratégie plus agressive", selon Jurdie.

Le budget a augmenté aussi, passant de 23 à 26 millions d'euros. Et le discours est devenu plus business, visible dès la présentation officielle de l'équipe en novembre à Lille lors d'un grand raout tenu entièrement en anglais.

"L'arrivée de Décathlon, une boîte internationale, a apporté de nouvelles exigences", confirme Aurélien Paret-Peintre, un des coureurs cadres de l'équipe, à l'AFP. "Ils ont des grandes ambitions, ils veulent être dans le top mondial et ça a mis un petit coup de pied aux fesses à tout le monde."

"Ca nous a boostés", abonde Lavenu. "On a essayé de refonder l'ensemble des objectifs, d'aller plus au fond des choses, d'être plus directifs quelques fois aussi. Tout le monde s'est remis en question et ça porte ses fruits".

Pour autant, il estime que cette nouvelle pression n'est "pas incompatible" avec "l'esprit familial" de l'équipe, et en veut pour preuve les bons résultats des jeunes, à l'image de Bastien Tronchon, venu du centre de formation.

"Bécanes extraordinaires" 

Les nouveaux vélos font aussi beaucoup parler dans le peloton. "Honnêtement, on est tombés sur des bécanes extraordinaires, rapporte Jurdie. Les vélos sont hyper compétitifs, hyper agressifs. Les retours des mecs sont juste impressionnants".

Restent tout de même quelques ombres au tableau, avec d'abord l'absence de Victor Lafay, recrue star qui n'a pas encore couru avec sa nouvelle équipe.

"Victor a une douleur au genou qui l'embête depuis de longues semaines", explique Jurdie. "Il vient juste de reprendre le vélo et on va peut-être planifier un retour sur le Tour de Catalogne (à partir du 18 mars). Mais on ne va pas se précipiter. Le fait que l'équipe marche très bien lui enlève de la pression. Il sait que les copains font le job".

Surtout, deux affaires ont plombé les derniers mois de l'équipe, avec Alex Baudin contrôlé positif au tramadol sur le Giro 2023, à une époque où le produit n'était pas encore interdit pas l'Agence mondiale antidopage (AMA), et Franck Bonnamour, suspendu pour des anomalies dans son passeport biologique.

À ce sujet, l'équipe a adopté une communication minimale et "souhaite en rester" aux deux communiqués laconiques diffusés, selon Lavenu.

Baudin a été réintégré en début d'année et l'équipe "a confiance en lui". Bonnamour est toujours dans le flou et occupé à organiser sa propre défense.

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