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Mathieu van der Poel remporte Paris-Roubaix après une fin de course en queue de poisson

Sébastien Gente
Mis à jour
Déjà un deuxième Monument cette saison pour VDP
Déjà un deuxième Monument cette saison pour VDPAFP
La guerre a eue lieu sur ce Paris-Roubaix, les leaders se sont découverts tôt et nous ont offert une belle course. Le duel Mathieu van der Poel - Wout Van Aert a failli avoir lieu, mais une crevaison tardive du second a permis au premier de s'isoler en tête et de filer vers sa première victoire dans l'Enfer du Nord, après une course rondement menée.

L'Enfer du Nord. Un nom qui donne des frissons. Paris-Roubaix est l'un des (le ?) rendez-vous les plus attendus de la saison. Une course imprévisible, hautement spectaculaire, devant un public en fusion pour voir les coureurs qui ont le courage de défier les pavés du Nord. Grand succès populaire, le troisième Monument de la saison promettait une grande course.

Beaucoup de coureurs voulaient prendre l'échappée matinale, mais la Jumbo-Visma veillait au grain. C'est finalement un groupe de 4 qui a pris l'initiative, mais sans obtenir un écart extraordinaire. Tout le monde dans le peloton, surtout les grands favoris, semblaient attendre la mythique Trouée d'Arenberg pour déclencher les hostilités. 

Mais pas les Jumbo-Visma. Dans le secteur précédent Arenberg, celui d'Haveluy, à une centaine de kilomètres de l'arrivée, le duo Wout Van Aert - Christophe Laporte a mis des coups de canon pour écrémer une première fois. Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceuninck) a sauté dans la roue, tout comme l'ancien lauréat John Degenkolb (Team DSM), Stefan Küng (Groupama-FDJ) et l'inattendu Madis Mihkels (Intermarché-Circus-Wanty).

Ce groupe fondait sur la tête avant la Trouée d'Arenberg, qui s'avèrera comme souvent meurtrière. Des chutes, comme celle du vainqueur sortant Dylan van Baarle, des crevaisons en pagaille, celle de Laporte en fin de Trouée lui valant de sauter du groupe de tête, au moment où Mads Pedersen (Trek-Segafredo) faisait son effort pour revenir sur la tête, suivi par quelques autres dont Filippo Ganna (INEOS-Grenadiers).

Un groupe de tête royal

Dès lors, le groupe de tête voué à se jouer la victoire était constitué à 80 km environ de l'arrivée. Van Aert esseulé, van der Poel avec deux coéquipiers - Gianni Vermeersch et Jasper Philipsen - Küng, Ganna, Pedersen, Degenkolb, Laurence Rex (Intermarché-Circus-Wanty), Max Walscheid (Cofidis) et trois rescapés de l'échappée matinale, Sjoerd Bax (Team UAE Emirates), Juri Hollmann (Movistar) et Jonas Koch (Bora-Hansgröhe).

En supériorité numérique dans le groupe de tête, Mathieu van der Poel a alors fait assumer le poids de la course à ses coéquipiers. Le reste du peloton se trouvait à plus d'une minute 30, et semblait condamné. Mais les Jumbo ont tenté un coup derrière, Nathan van Hooydonck et Christophe Laporte s'extirpant du peloton en compagnie de Florian Vermeersch (Lotto-Dstny) pour tenter un improbable et vain retour vers la tête.

 À une cinquantaine de kilomètres de l'arrivée, l'enchaînement des secteurs Auchy-les-Orchies - Mons-en-Pévèle promettait de créer une nouvelle sélection. Et effectivement, à la fin du premier secteur, "VDP" a placé une mine, secouant le cocotier sans résultat. Mais dans le deuxième, une nouvelle accélération a considérablement réduit le groupe de tête. Dès lors, ne restait plus que van der Poel, Van Aert, Degenkolb, Küng, Philipsen, Ganna et Pedersen

Une fin de fumiste

A alors commencé un jeu de dupes en tête, notamment avec la supériorité numérique des Alpecin. Mais la crevaison de Philipsen a tout remis en cause à 25 km de l'arrivée. Heureusement, le sprinter a rapidement repris sa place dans le groupe de tête. On a vu une temporisation légitime avant le dernier véritable écueil du parcours, l'enchaînement Camphin - Carrefour de l'arbre. 

 Et dès le début de ce dernier secteur mythique, Philipsen a imprimé un train d'enfer pour son leader. C'est alors qu'à la lutte avec "VDP", Degenkolb a chuté et abandonné ses espoirs. Dans le même temps, Wout van Aert en a placé une belle, seulement suivi par van der Poel. C'est alors que Van Aert a crevé, et laissé le Néerlandais filer la victoire.

Un goût amer dans la bouche des spectateurs, car on allait enfin avoir la grande bataille qui nous était promise. Le groupe de poursuivants s'est reconstitué derrière et a lancé la chasse. Mais c'était peine perdue, plus personne n'avait la moelle pour assurer une vraie poursuite. Wout Van Aert en a remis une pour assurer le podium, ce qu'il parviendra à faire, mais derrière le surprenant Jasper Philipsen.

Mathieu van der Poel, lui, a remporté Paris-Roubaix pour la première fois. Double vainqueur du Tour des Flandres et lauréat de Milan-San Remo le mois dernier, le Néerlandais rafle son troisième Monument en carrière. S l'on peut regretter le scénario de fin de course, nul doute que VDP était l'un des plus forts, et mérite sa victoire. Il s'installe pour de bon dans le gotha du cyclisme.  

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