Le Tour de France femmes monte en altitude en 2025
La Grande Boucle féminine, dont c'est la quatrième édition dans sa nouvelle version, partira de Vannes le samedi 26 juillet pour arriver le dimanche 3 août dans le village de Haute-Savoie.
Le départ du Morbihan avait déjà été annoncé il y a quelques mois, tout comme le profil des deux premières étapes en Bretagne, "terre de champions et de championnes", a insisté Marion Rousse. Le peloton va ensuite traverser la France d'ouest en est sur un parcours en flèche dont les difficultés vont aller crescendo.
Après deux premières étapes "très punchy" et deux autres promises aux sprinteuses, la moyenne montagne attend les coureuses dès le jeudi entre Clermont-Ferrand et Ambert avec une étape proposant 2 350 m de dénivelé.
"C'est la différence par rapport aux dernières éditions où on attendait le dernier week-end pour monter. Dès le jeudi, il n'y aura que de la montagne et beaucoup de dénivelé", insiste la directrice du Tour. Le lendemain, une nouvelle étape de moyenne montagne est prévue vers Chambéry, avant un "dernier week-end très très dur".
"Deux ascensions mythiques"
"Cette année, il y aura deux ascensions mythiques avec le samedi, l'arrivée au sommet du col de la Madeleine et le lendemain le col de Joux-Plane en milieu d'étape", avant l'arrivée finale au Châtel, souligne la directrice du Tour de France femmes.
La Madeleine est un totem séculaire du Tour de France et c'est une pente de 18,6 km à 8,1 % qui se dressera devant les coureuses. Joux-Plane (11,6 km à 8,5 %) est l'un des cols les plus difficiles de France, encore emprunté par le peloton masculin en 2023.
Fort de son succès populaire des trois premières éditions dans sa version moderne, la Grande Boucle féminine continue donc à grandir avec à la fois une étape de plus et une difficulté plus importante.
"Le parcours est dans sa globalité plus dur. On évolue au même rythme que le cyclisme féminin qui se développe de manière incroyable. Le niveau global a vraiment augmenté. Donc on s'est permis aussi de faire plus de dénivelé", explique Marion Rousse.
L'édition 2025 promet également une montée en régime au niveau médiatique avec le grand retour sur route de Pauline Ferrand-Prévot, la championne olympique du VTT, et l'arrivée, annoncée lundi, de la star néerlandaise Demi Vollering au sein de l'équipe française FDJ-Suez.
"Tout le monde connaît Pauline. Elle sort du cadre du vélo. Qu'une si grande championne dise : 'moi, j'ai envie de revenir sur la route pour remporter le Tour de France', qu'une Française vienne avec de telles ambitions, nous ça nous va très bien."
"En 2024, le maître mot était le suspense", avec la victoire pour quatre secondes au sommet de l'Alpe d'Huez de la Polonaise Katarzyna Niewiadoma devant Vollering. "Mais 2025 s'annonce tout aussi radieux", insiste Marion Rousse.