Publicité
Publicité
Publicité
Publicité
Publicité

Pour Marion Rousse, "les choses évoluent dans le bon sens" concernant le Tour de France

Marion Rousse en juin dernier.
Marion Rousse en juin dernier.GIANLUCA RICCI/DPPI via AFP
Après le succès populaire et médiatique des deux premières éditions, la foule est attendue dès ce lundi au départ du Tour de France féminin à Rotterdam et "les choses évoluent dans le bon sens", dit à l'AFP la directrice de l'épreuve Marion Rousse, ce dimanche.

Q : Quel est votre sentiment à la veille du départ du Tour ?

R : "Forcément très positif. Partir des Pays-Bas, c'est la garantie d'un succès populaire. Et les filles le méritent. Par le passé, les gens ne connaissaient le cyclisme féminin que par Jeannie Longo. Maintenant, le grand public connaît le nom des coureuses. Je suis très contente pour elles. Demi Vollering, par exemple, est exceptionnelle. Beaucoup de jeunes filles peuvent s'identifier à elle. Elle a eu un début de saison un peu compliqué, mais depuis la Vuelta (en mai) on la sent vraiment prête pour cet objectif qu'est le Tour. Globalement on a une belle génération de coureuses que le Tour permet de mettre en évidence. Katarzyna Niewiadoma, les Françaises Juliette Labous et Evita Muzic. Et puis l'année prochaine, il y aura le retour de Pauline Ferrand-Prévot ce qui donnera encore plus d'éclat à la course puisqu'elle a comme objectif assumé de gagner le Tour un jour."

Q : Que répondez-vous aux critiques regrettant que la moitié des étapes se déroulent hors de France ?

R : "Il y a des adeptes et des gens qui sont contre. Mais c'est une année particulière avec les Jeux olympiques. Les forces de l'ordre en France ont été très sollicitées. Pour les épargner un peu, c'était l'occasion de partir de l'étranger. Cela montre aussi l'engouement qui existe hors de France pour le Tour. Après seulement trois années d'existence, beaucoup de pays nous réclament déjà. Cela montre que la course fonctionne bien."

Q : Le Tour renoue avec la tradition abandonnée des demi-étapes avec la journée de mardi scindée en deux. Pourquoi ce choix ?

R : "Deux étapes en un jour, c'est interdit par l'Union cycliste internationale. Nous avons donc dû obtenir une dérogation. Étant obligés de partir un lundi et non un dimanche en raison des JO, nous voulions absolument conserver un format à huit étapes. D'où cette journée de mardi avec deux épreuves. L'an prochain, nous évoluerons encore puisqu'il y aura neuf jours de course."

Q : La course est donc amenée à encore évoluer ?

R : "Oui, mais avec prudence. Le cyclisme féminin est un système économique hyper fragile. Mais les choses évoluent dans le bon sens. Nous sommes retransmis dans 190 pays dans le monde. C'est du jamais vu. Je suis fière de participer à cette reconnaissance du cyclisme féminin."

Q : Les coureuses sont unanimes pour dire que ce parcours est plus difficile que ceux des éditions précédentes…

R : "On aura, en effet, l'étape la plus dure depuis le début du Tour féminin avec l'étape finale à l'Alpe d'Huez avec près de 4 000 mètres de dénivelé positif. Mais avant cela, le parcours est plutôt traditionnel. On va aller crescendo, avec deux étapes plates et la troisième (entre Valkenburg et Liège) qui sera un mini Liège-Bastogne-Liège, de type classique. Ensuite, on aura deux étapes typées puncheuses-baroudeuses et enfin la haute montagne. Le parcours est peut-être plus difficile que lors des éditions précédentes, mais cela reste aux coureuses à faire la course."

 

Propos recueillis par Benoît Noël

France gouvernement

Les jeux d’argent et de hasard peuvent être dangereux : pertes d’argent, conflits familiaux, addiction…

Retrouvez nos conseils sur joueurs-info-service.fr (09-74-75-13-13, appel non surtaxé)