600 contrôles antidopages effectués pendant le Tour de France
L'Union cycliste internationale (UCI), qui délègue les contrôles à cet organisme indépendant depuis 2021, a également annoncé ce mercredi "un nouvel outil d'inspection" contre la fraude technologique, dont les détails ne seront dévoilés qu'après le Tour qui arrivera le 21 juillet à Nice.
Parmi les nouveautés, l'ITA va intégrer un module endocrinien capable d'indiquer l’utilisation de l’hormone de croissance humaine, a précisé Olivier Banuls, le responsable des contrôles de l'organisme, dans un entretien à l'AFP. "Le module endocrinien a été lancé par l'agence mondiale antidopage en 2023. On a pu le décliner tout au long des derniers mois et il va se mettre en place pour la première fois dans le cadre du Tour de France", a-t-il expliqué.
Avant même la course, l'ITA aura effectué quelque 400 contrôles hors compétition au cours du mois précédant le départ. Les échantillons seront envoyés principalement au laboratoire antidopage – accrédité par l'Agence mondiale antidopage (AMA) – de Lausanne, en Suisse.
À chaque étape, le maillot jaune et le vainqueur d'étape seront testés. Une sélection des échantillons sera conservé en vue d'une éventuelle réanalyse dans les 10 ans.
L'UCI, les équipes et les organisateurs de courses avaient renforcé en 2022, les moyens d'actions de l'ITA à travers une augmentation progressive de budget de 35 % – pour atteindre 10 millions d'euros – d'ici la fin de 2024.
"On a une professionnalisation du système, mais aussi une évolution des mentalités, note à cet égard Olivier Banuls. La position du cyclisme a beaucoup évolué dans le bon sens. Il y a une prise de conscience très importante de l'importance pour les athlètes de protéger leur sport. Mais cela n'empêche pas qu'on doit rester en permanence vigilants."
Concernant le tapentadol, un puissant antidouleur que l'Agence mondiale antidopage (AMA) a placé récemment dans son "programme de surveillance", M. Banuls estime qu'il faudra attendre "la fin d'année pour savoir dans quelle mesure cette substance a été utilisée".
"On laissera ensuite les experts évaluer s'il faut à terme le considérer comme une substance interdite, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui."