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Pogacar, Vingegaard... Où en sont les favoris du Tour de France ?

Flashscore, avec AFP
Pogacar après son succès sur le Giro.
Pogacar après son succès sur le Giro.LUCA BETTINI/AFP
Tadej Pogačar impérial au Giro, Remco Evenepoel et Primož Roglič qui s'apprêtent à faire leur retour en course et Jonas Vingegaard toujours dans l'incertitude : état des lieux des favoris du Tour de France, à quatre semaines du départ le 29 juin à Florence.

Pogačar, la grande forme

En écrasant le Tour d'Italie, Tadej Pogačar a accompli la première partie de sa mission consistant à devenir le premier coureur depuis 1998 à réussir le doublé Giro-Tour la même année. La grande question était de savoir dans quel état physique il allait sortir de l'épreuve et encaisser l'enchaînement de ces deux courses ultra-exigeantes qui recrachent les coureurs essorés, maigres comme des clous.

Et bien, pour l'instant, ça a l'air d'aller. Vainqueur avec quasiment 10 minutes d'avance à Rome, le Slovène dit n'avoir pas laissé trop de gomme sur le bitume italien et son fidèle sherpa Rafal Majka n'est vraiment pas inquiet : "il termine le Giro en grande condition et, avec un peu de repos, il sera encore plus fort au Tour."

Pogačar y récupérera une équipe toute neuve, renouvelée à 100 % par rapport au Giro, avec des cadors comme Adam Yates, Juan Ayuso et Joao Almeida, et donc encore plus forte. En attendant, c'est repos avant un stage en altitude de trois semaines à Isola 2000.

Vingegaard, le grand flou

Viendra, viendra pas ? L'incertitude règne toujours sur la participation du double vainqueur sortant. Gravement accidenté au Tour du Pays basque début avril, Jonas Vingegaard est remonté pour la première fois sur un vélo le 7 mai. Cette reprise a été très progressive vu l'étendue des dégâts (fractures de la clavicule et de plusieurs côtes, pneumothorax, contusion pulmonaire, 12 jours d'hospitalisation…).

En visite sur le Giro, son patron chez Visma-Lease a bike, Richard Plugge, a assuré que le Danois "progresse vraiment bien" mais qu'il ne participera au Tour "que s'il est à 100 %".

Forfait pour le Dauphiné, il est peu probable que Vingegaard s'aligne en course avant. Si tout va bien, il rejoindra le reste de l'équipe en stage à Tignes. "Il faut voir comment ça évolue dans les semaines qui viennent. On a de l'espoir", a ajouté Plugge au sujet de son coureur, qui s'est entraîné sous le soleil de Majorque la semaine dernière.

Evenepoel, le grand entraînement

Impliqué dans la même chute que Vingegaard, Remco Evenepoel est également passé par la case opération pour réparer une clavicule et une omoplate cassées. Le Belge a pu reprendre plus vite que le Danois et se coltine depuis des journées d'entraînement de plus en plus poussées.

En stage d'altitude avec ses équipiers de Soudal-Quick Step dans la Sierra Nevada, en Espagne, il a fait quelques sorties très solides comme celle de samedi, 5 200 mètres de dénivelé en 158 km. Il pourra se tester à partir de dimanche sur le Critérium du Dauphiné, répétition grandeur nature pour le Tour, où il retrouvera notamment Primož Roglič, qu'il avait nettement dominé lors de Paris-Nice en mars (2ᵉ contre 10ᵉ).

C'est aussi une occasion supplémentaire de se familiariser avec les routes françaises – ce sera seulement sa deuxième course en ligne en France depuis qu'il est pro –, et il viendra cette fois avec son lieutenant en montagne, l'Espagnol Mikel Landa.

Roglič, le grand mystère

Des trois leaders à avoir chuté au Pays basque, Primož Roglič a été celui qui a été le moins touché. Victime "seulement" de brûlures et d'abrasions, il a pu reprendre assez rapidement. Mais un certain flou entoure l'état de forme réel du Slovène qui s'est fait très discret ces derniers mois.

C'est simple : depuis qu'il a rejoint l'équipe Bora-Hansgrohe cet hiver, il a seulement participé à deux courses, Paris-Nice, où il a été transparent (10ᵉ), et le Tour du Pays basque, où il a gagné le chrono inaugural avant de tomber.

Difficile dans ces conditions de se faire une idée sur le potentiel du Slovène qui a alterné reconnaissances dans les Pyrénées et stages d'entraînement en mai. À 34 ans, il a décidé de quitter Visma pour avoir une nouvelle chance de viser la victoire au Tour de France, le seul grand Tour qu'il n'a pas encore gagné.

On sait qu'il aura une grosse équipe à son service (Martinez, Hindley, Vlasov…). Pour le reste, le Dauphiné donnera des précieux éléments de réponse.

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