"S'ils essayent de m'atteindre mentalement, ils n'y arrivent pas", a déclaré le vainqueur des Tours 2020 et 2021 lors d'une conférence de presse à Orléans pendant la première journée de repos du Tour.
"Ils courent contre moi, c'était la même chose lors des trois, quatre derniers Tours, je m'y suis habitué", a expliqué le Slovène, sur qui la formation néerlandaise a roulé dimanche lors de l'étape des chemins blancs autour de Troyes, et avec qui elle a refusé de coopérer pour distancer les autres favoris du général.
Une attitude qui a passablement agacé "Pogi", irrité comme rarement dimanche soir, mettant en garde les "frelons" contre un "retour de bâton plus tard" dans le Tour.
"Quand Remco (Evenepoel) attaquait, Visma ne s'en occupait pas, ils étaient focalisés sur moi", a déploré le vainqueur du Giro en mai, en quête d'un doublé historique, qui semble préférer le style offensif du Belge à celui, plus pragmatique, de Vingegaard.
"Chapeau à Remco, c'est la première fois qu'on court un grand Tour ensemble, c'est sympa de courir contre lui. C'est vraiment bien de voir un gars y aller à fond", a souligné Pogacar.
"Visma avait peur de moi (...), mais je n'ai pas peur de Vingegaard. Hier (dimanche) j'avais plus peur de Remco, il volait sur la route", a même dit le leader de l'équipe UAE, qui compte 33 secondes d'avance sur Evenepoel et 1 min 15 sec sur le Danois, de retour de blessure après une grave chute au Tour du Pays basque en avril.
Mais pour Pogacar, les jambes de "Vingo" sont bonnes depuis le Grand départ à Florence.
"Quand on va aussi vite à San Luca, c'est qu'on est en bonne forme", a-t-il jugé, en référence au mur dans lequel les deux hommes se sont envolés lors de la deuxième étape à Bologne.
"La façon dont il court dans le peloton, dont il suit les roues de ses coéquipiers, c'est qu'il est en bonne forme", a complété "Pogi".
"Je pense qu'il essaye de minimiser sa forme, moi je me concentre sur mes jambes, et je m'amuse sur le vélo", a-t-il précisé.
