Dans le doute en Liga, l'Atlético retrouve Levante en Coupe du Roi, l'une de ses bêtes noires
Et si la Copa del Rey était la compétition pour l'Atlético cette année ? Sortis vainqueurs de leurs matchs face à Almazan (0-2), puis Arenteiro (1-3) et le Real Oviedo (0-2), les Colchoneros affrontent ce mercredi soir Levante. Ils tenteront d'atteindre les quarts de finale de la compétition - la seule compétition dans laquelle ils progressent encore.
Avec autant de points (13) qui les séparent de la 1re place de la Liga (FC Barcelone, 41 pts) que de la 15e place (Getafe, 17 pts), les joueurs de la capitale espagnole continuent chaque semaine de s'engluer dans la crise. Les matchs de Coupe apparaissent comme une échappatoire. Mais l'Atlético parviendra-t-il à dérouter Levante, qui, malgré une place en 2e division, est plus en forme ? Pour ce faire, des changements sont attendus, en particulier, en défense et au milieu de terrain, où les joueurs ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes.
De fidèles soldats absents
Cela n'a rien de nouveau chez les Rojiblancos, mais les blessures pleuvent sur les défenseurs. José Maria Giménez est donc ainsi absent, tout comme Stefan Savic. Seuls défenseurs centraux de formation avec Mario Hermoso en poste, les buts encaissés sont plus nombreux que lors des années précédentes. Avec une charnière centrale déstabilisée, un Reinildo en dessous de son niveau, et des cartons rouges à foison, les Colchoneros encaissent de semaine en semaine.
En plus de cette méforme peu commune sous l'ère du Cholo, les tauliers du milieu de terrain, pourtant titularisés, ne parviennent ni à créer le jeu, ni à maintenir une pression constante dans les duels. Résultat : les attaquants adverses passent aisément l'entrejeu, et l'Atlético est vite débordé.
Koke, jadis exemple de stabilité sur la pelouse et capitaine historique du club, n'est plus aussi technique. Saul, archétype du passeur et milieu défensif, est fantomatique. Seul Antoine Griezmann parvient à créer du jeu, l'orienter et sauve les meubles qui restent.
Même Alvaro Morata, revenu chez les Rouges et Blancs pour se relancer, rate beaucoup d'occasions, que ce soit avec le pied ou la tête, à l'image de son match face à Almeria ce dimanche.
Les bases acquises par le club madrilène ne semblent plus être connues et leur cause bien du fil à retordre. Ce qui risque de le faire glisser, voire tomber, ce mercredi, face à Levante.
Un Diego Simeone dans le déni, des joueurs confus
"Notre match était globalement bon. Après cette Coupe du monde, l'équipe grandit, devient meilleure, je suis satisfait de ce que nous avons fait aujourd'hui", a déclaré Diego Simeone en conférence de presse à la suite du nul concédé ce dimanche. Des propos plutôt mal accueillis par les supporters, qui voient leur club s'engluer dans la crise.
Les choix du Cholo ont été à nouveau remis en question. Mettre Axel Witsel en défense central ne s'est pas avéré être une bonne idée, se replier défensivement après le premier but (18e), non plus. Face au FC Barcelone (0-1), l'envie de viser plus haut et d'enchaîner les vagues offensives était présente. Alors pourquoi retomber dans ses vieux travers ?
Les joueurs de l'Atlético finissent par manquer de confiance, et donner une vision opposée à celle de leur entraîneur. Comme l'a expliqué Marcos Llorente via son compte Twitter ce dimanche, "il faut admettre la réalité, car c'est là que les situations commencent à changer. Les choses ne vont pas comme nous le souhaitons. Personnellement, je ne sais pas pourquoi, mais je sais qu'il faut qu'on s'améliore".
Et travailler pour terrasser Levante est un bon début.
En effet, l'Atlético n'a plus gagné contre les Valenciens depuis 2020. Troisièmes en seconde division espagnole, les Granotes comptent tout donner pour remonter parmi l'élite du football ibérique, mais aussi pour réaliser de gros coups contre des clubs de Liga. Il ne sera pas tâche aisée de les déboulonner. L'Atlético a cependant toujours le droit d'y croire.