Dans un Charléty comble, le Paris FC aura fort à faire contre les Verts pour se relancer
C'est une première pour Charléty : le Paris FC sera à guichets fermés pour la double venue de Saint-Étienne ce samedi. Avec l'instauration de la gratuité des places en cours de saison, le deuxième club de la capitale est en passe de réussir son pari : attirer un nouveau public et le fidéliser.
En plus, ce samedi, les spectateurs auront droit à deux matches car les deux clubs se sont entendus pour proposer le match masculin puis le match féminin quelques heures plus tard. Entre le coup de sifflet finale du premier et le coup d'envoi du second, le PFC a prévu des animations pour permettre aux familles principalement de passer toute l'après-midi au stade.
Petit à petit, une enceinte qui "traditionnellement" sonne creux se peuple. Le PFC a bien compris que la politique tarifaire devait être revue pour développer les sources de revenus. En accueillant plus de monde, ce sont d'autres secteurs qui en profitent. Plus de buvette, plus de merchandising, plus de visibilité et donc plus de fidélité. L'absence de billetterie est largement compensée. Et quand un club de la taille de Saint-Étienne joue, toute la "diaspora" stéphanoise en profite, quitte à ce que les gradins soient très majoritairement verts... même si un arrêté préfectoral publié vendredi après-midi "interdit la présence de personnes se prévalant de la qualité de supporters de l’AS Saint-Etienne ou se comportant comme tels aux abords du stade Charléty".
Les Verts ont un gros coup à faire
Ce n'est pas parce que le moment est historique pour le Paris FC que le match en lui-même ne revêt pas d'importance. Bien au contraire. Les deux clubs sont une série d'invincibilité, à la différence près que l'ASSE a enchaîné 3 victoires et le PFC 4 nuls. Six points les séparent au classement. Saint-Étienne est 4e tandis que les Parisiens sont 12es. Une victoire des hommes de Stéphane Gilli leur permettrait de revenir dans la course aux barrages d'accession. Pour les Verts, un succès contribuerait à mettre la pression sur Laval et Angers qui joueront respectivement à 19h et lundi soir (20h45). La montée directe n'est plus un rêve mais bel et bien un objectif réalisable.
Néanmoins, Olivier dall'Oglio a clairement mis en garde son effectif : la victoire contre Annecy lors de la 26e journée n'a pas été de son goût : "ce match est un message d’alerte, a-t-il asséné en conférence de presse. Si on le reproduit, on se fera punir. C’est très important de travailler sur le contenu de ce match. On l’a fait, en vidéo, cette semaine. On a revu les pertes de balle naïves, des retours défensifs moins puissants et des duels perdus".
Si le PFC ne gagne pas, il ne perd pas non plus et cette capacité de résistance qui inquiète le coach stéphanois : "on est prévenus. On sait ce que nos relâchements peuvent nous coûter. Le Paris FC est une formation qui joue bien au ballon et marque très souvent. Elle chasse aussi le Top 5 avec un entraîneur qui fait du bon boulot".
Surtout que le Paris FC avait battu Saint-Étienne à l'aller, et c'était la dernière fois que les Parisiens avaient joué à 15 heures : "ça nous a relancé, eux ça leur a mis un coup de frein. C'est une équipe en forme, qui a gagné en intensité et en agressivité avec et sans ballon. C'est très solide. La seule chose que je n'aime pas, et on l'a fait contre Pau (1-1), c'est d'avoir des regrets et ne pas avoir joué. Avec le ballon, je pense qu'on posait des problèmes à beaucoup d'équipes".