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Dans un début de saison au ralenti, Villarreal pense plus à la Liga qu'à la Ligue Europa

François Miguel Boudet
Gerard Moreno contre le Panathinaïkos
Gerard Moreno contre le PanathinaïkosProfimedia
Avec seulement 2 victoires depuis de saison en championnat, un changement d'entraîneur après quelques journées, Villarreal regarde vers le bas. Battu par le Panathinaikos (2-0) avec une équipe bis lors du premier match, le sous-marin jaune ne semble pas faire de la Ligue Europa sa priorité du moment. Une occasion à saisir pour le Stade Rennais.

Villarreal n'est pas un club habitué à se précipiter mais, le 5 septembre, il n'y avait plus qu'une seule solution pour mettre un terme au mauvais début de saison avec seulement 3 points pris sur 12 : remercier Quique Setién. Arrivé au pied levé en octobre 2022 alors qu'Aston Villa avait levé la clause de rescision d'Unai Emery, le Cantabre avait validé la qualification en Ligue Europa mais le chemin avait été irrégulier, avec des séquences de plusieurs matches sans défaite et d'autres de plusieurs revers de rang. L'élimination en 1/8 de finale de la Ligue Europa Conférence contre Anderlecht avec une défaite au match retour au stade de la Cerámica avait constitué une belle déception au sein d'un club qui aurait bien complété son armoire à trophée après la conquête de la Ligue Europa en 2021. 

Pacheta a remplacé Quique Setién
Pacheta a remplacé Quique SetiénProfimedia

Pacheta, pragmatique ou indécis ?

Setién a été remplacé par José Rojo Martín, plus connu sous le surnom de Pacheta. Un choix inattendu. Le technicien de 55 ans est passé par plusieurs clubs de divisions inférieures espagnoles (Numancia, Oviedo, Cartagena), connu des expériences exotiques (Korona Kielce en Pologne, Ratchaburi en Thaïlande) et participé à deux montées avec Elche (de la D3 à la Liga en deux ans) et fait revenir Valladolid au sein de l'élite avant d'être écarté après une défaite 6-0 au Bernabéu contre le Real Madrid lors de la 27e journée. 

Pacheta n'est pas un entraîneur dogmatique. Il peut évoluer avec une défense à 4 comme à 3, opter pour le 4-4-2 puis privilégier le 4-3-3. Alors que le sous-marin jaune se déployait en 4-3-3 jusque-là, Pacheta a proposé un 4-4-2 contre Almería (2-1) et le Rayo Vallecano (1-1) puis un 4-2-3-1 lors de la défaite à domicile contre Girona (2-1) avant de repasser en 4-4-2 contre le Panathinaïkos (défaite 2-0) et Getafe (0-0). Une indécision qui se reflète sur le bilan compatable aussi bien en Liga (5 points en 4 matches depuis sa prise de fonction, 13e avec 8 points) qu'en Ligue Europa où une victoire contre Rennes devient primordiale pour espérer au moins une place en barrage voire une bascule en C4. 

Priorité à la Liga

La réaction de Villarreal est attendue. Lors de la première journée, Pacheta a fait tourner l'essentiel de son XI de départ. Seuls Matteo Gabbia dans l'axe et Étienne Capoue au milieu étaient présents contre Almería, ce qui laisse penser que la compétition n'est pas la priorité du moment mais bien la remontée en championnat, alors que la 18e place n'est qu'à 3 points. 

Contre le PAO, l'escouade offensive est entrée : Yeremi Pino à la place de Denis Súarez, blessé, dès la première période; Dani Parejo, Gerard Moreno et Alexander Sorloth à l'heure de jeu et Álex Baena à un quart d'heure de la fin. Sans effet contre les tombeurs de l'Olympique de Marseille. La statistique est éloquente : Villarreal, avec près de 60% de possession, n'a tiré que 4 fois. 

Il y aurait donc une hiérarchie très établie entre les deux équipes proposées en Liga et en Ligue Europa. Rennes pourrait donc être opposée à la version bis de Villarreal, ce qui constituerait une belle opportunité pour remporter un succès important dans l'optique de la 1re place directement qualificative pour les 1/8 de finale. Mais Pacheta prendra-t-il le risque de voir son club largué dès la 2e journée et de voir sa place déjà menacée avant d'affronter le promu Las Palmas dimanche ? 

France gouvernement

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