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De Nakache à Marchand, la riche histoire des Dauphins du TOEC

Léon Marchand avec le bonnet des Dauphins du TOEC.
Léon Marchand avec le bonnet des Dauphins du TOEC.AFP
Dans le hall d'accueil de la piscine olympique, à Toulouse, une photo d'Alfred Nakache aidant Jean Boiteux à s'étirer surplombe des unes de L'Equipe sur Léon Marchand, star annoncée des JO 2024. Un concentré de la riche histoire des Dauphins du TOEC, "une fabrique à champions".

Resté figé dans son style Art déco d'origine sur l'île du Ramier, entre deux bras de la Garonne, le complexe aquatique Alfred-Nakache a vu passer depuis près d'un siècle quelques-uns des plus grands nageurs tricolores.

A commencer par celui dont il a pris le nom, revenu d'entre les morts du camp d'extermination d'Auschwitz, sans sa fille ni sa femme, avant de trouver les ressources physiques et morales pour participer aux Jeux olympiques de Londres en 1948.

Nakache côtoyait à l'époque dans les bassins toulousains Alex Jany, Georges Vallerey et Jean Boiteux, premier champion olympique de l'histoire de la natation française, à Helsinki en 1952 sur 400 m nage libre.

"Il y a eu à un moment donné un regroupement de nageurs de qualité, encadrés par un entraîneur hors-normes (Alban Minville). Toulouse est un peu devenue dans ces années-là la capitale mondiale de la natation", raconte l'actuel directeur général du club Michel Coloma.

Une "grande famille"

Créés en 1908, les Dauphins du TOEC (Toulouse olympique employés club) ont ensuite connu une longue "traversée du désert" jusqu'à leur "deuxième âge d'or" des années 1990-2000, notamment incarné par Solenne Figuès.

Arrivée dans la Ville rose à l'âge de 13 ans dans les bagages de son père, employé dans l'aéronautique, cette native de la région parisienne a "tout de suite été adoptée par la grande famille des Dauphins".

"La natation est un sport individuel, mais la dynamique de groupe compte énormément", témoigne-t-elle auprès de l'AFP. "Si j'ai eu la chance de briller, c'est aussi grâce aux individus avec qui je m'entraînais".

Médaillée de bronze à Athènes en 2004 et sacrée championne du monde l'année suivante sur 200 m nage libre, Figuès partageait alors ses lignes d'eau toulousaines avec Xavier Marchand, le père de Léon, vice-champion du monde du 200 m 4 nages en 1998.

Malia Metella, Coralie Balmy ou Ophélie-Cyrielle Etienne - toutes médaillées olympiques - ont depuis fièrement enfilé le bonnet vert des Dauphins, dont Léon Marchand est amené à écrire les plus belles pages dans les jours à venir à Paris.

"On est tous très honorés de faire partie de cette famille", affirme le quintuple champion du monde, toujours licencié à Toulouse même s'il s'entraîne aux Etats-Unis. "Dès que je rentre en France, je suis très bien accueilli. Je suis content de porter le bonnet vert. C'est une fabrique à champions".

De nouvelles infrastructures 

"Formation", "exigence" et "humilité" expliquent en partie ce succès, à en croire Michel Coloma, pour qui "le club passe avant les hommes qui le font" - un mantra souvent répété chez une autre institution sportive de la ville, le Stade toulousain.

"Tous les éducateurs ont un livret de formation propre au club. Cela permet de formater la chose, même s'ils apportent aussi leur touche personnelle", détaille le dirigeant. "On doit pouvoir reconnaître, à sa façon de nager, qu'un nageur vient des Dauphins du TOEC".

"Les bénévoles ont investi énormément de leur temps depuis des années pour donner cette structure, cet ADN au club", confirme Figuès, "toujours en lien" avec Toulouse même si elle est désormais installée en Nouvelle-Calédonie.

Situé à proximité du Stadium, le complexe Nakache, "un monument en soi" selon l'ancienne championne, commence à trahir le poids de ses années.

Mais une grande "cité de la natation" doit être érigée juste à côté à l'horizon 2026. "Une fois sur les rails", anticipe Coloma, "ce sera reparti pour les futures générations qui continueront à faire perdurer l'histoire du club".

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