Décevant face au Shakhtar, le Stade Rennais limite la casse avant le retour
Le Stade Rennais en était-ils capables ? Difficile à dire. La saison est de qualité quoi qu'il en soit, mais peut-être que le Shakhtar Donetsk représentait une marche trop difficile à gravir. Néanmoins, le charme des matchs européens réside tout de même en la capacité de se sublimer, et on croyait tout de même à cette vertu chez les Bretons.
Mais alors qu'ils semblaient bien en place, les Rennais ont cédé après à peine dix minutes. De façon assez inexplicable, d'ailleurs. Une erreur de débutant de Djed Spence laisse Bogdan Mykhaylichenko aller défier Steve Mandanda. Le gardien remporte son duel, mais Dmytro Kryskiv a bien suivi et ouvre le score (11e).
De quoi réveiller le Stade Rennais ? Pas nécessairement. On voit bien un Adrien Truffert remuant, mais pas de quoi faire trembler les Ukrainiens. Les centres se multiplient, les tirs cadrés restent denrée rare. Mais la meilleure occasion rennaise va elle aussi venir d'une erreur de la défense ukrainienne, qui permet à Karl Toko-Ekambi de se présenter face à Anatolii Trubin, mais le portier remporte son duel (32e).
Cependant, cela permet aux Bretons de réellement rentrer dans leur match. Car les Ukrainiens ne proposent plus grand chose depuis leur ouverture du score. Du coup, le niveau de jeu décline fortement. Mais alors que les deux formations semblaient garder leurs forces pour la deuxième période, Chimuanya Ugochukwu a fauché Yukhym Konoplya, concédant un pénalty plus qu'évitable. Artem Bondarenko ne se fait pas prier pour doubler la mise, et enfoncer la tête des Rennais dans le sable (Mi-temps : 2-0).
Toko Ekambi évite le pire
Le retour des vestiaires ne voit pas les Rennais faire preuve d'un esprit de révolte. Seul Jérémy Doku se met en évidence par quelques tentatives de destabilisation de la défense adverse. C'est d'ailleurs de lui que vient la réduction de l'écart, son centre trouvant parfaitement Toko Ekambi, qui réduit le score (59e).
Le dilemme se pose alors : continuer à pousser pour arracher le nul, au risque de se faire prendre en contre, ou se satisfaire de cette défaite avec un écart minimum ? Le coach semble répondre en sortant son élément le plus dangereux, Doku. Un choix assez décevant, puisque Rennes ne parvient plus vraiment à se projeter vers l'avant.
Résultat, tout le monde se contente du résultat, même si les Rennais font quelques timides tentatives en fin de partie, sans résultat. Le Shakhtar Donetsk s'impose 2-1 et assure l'essentiel de son côté. Les Bretons l'ont échappé belle, mais il faudra proposer autre chose jeudi prochain pour voir les 8e de finale.