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Derby d'Italie : les matchs historiques les plus passionnants entre l'Inter et la Juventus

Antonio Moschella
Igor Tudor face à Ronaldo en 1998.
Igor Tudor face à Ronaldo en 1998.Profimedia
Le Derby d'Italie est un choc qui ne laisse jamais indifférent, même lorsque le Scudetto n'est pas en jeu. De la faute de Iuliano sur Ronaldo au dernier doublé de Seedorf, retour sur les matches les plus chauds entre les deux équipes.

Lorsqu'un choc entre l'Inter et la Juventus approche, la normalité laisse toujours place à la tension. Défini comme le Derby d'Italie au milieu des années 1960 par le journaliste historique Gianni Brera, le match entre les Nerazzurri et les Bianconeri, alors les deux équipes les plus titrées d'Italie avant l'irruption du Milan AC, a toujours eu des connotations guerrières. Bien que les deux équipes ne se soient jamais disputé le titre de champion au cours des dernières années, il existe plusieurs antécédents juteux au grand match du dimanche.

Juventus-Inter 1-0 (1997-98)

La saison 1997-98 a vu une Vieille Dame très solide chercher une nouvelle victoire après le triomphe de l'an passé, en visant le 25e Scudetto. L'Inter de Gigi Simoni n'est pas un cuirassé, mais elle compte dans ses rangs ce Ronaldo qui vaut à lui seul la moitié d'une équipe, et qui fait rêver les noirs et bleus de Milan avec ses buts. Le choc du 26 avril à Turin voit les Bianconeri mener d'un point à quatre journées de la fin. L'Inter cherche à faire une percée pour dépasser les Bianconeri et s'acheminer vers un triomphe historique, mais elle se fait surprendre à la 20e minute de la première mi-temps par un but d'Alessandro Del Piero, point d'orgue d'une saison sensationnelle.

Puis, à la 71e minute, tout s'enchaîne : Ronaldo est renversé dans la surface adverse par Iuliano, mais l'arbitre Ceccarini laisse faire. Sur la contre-attaque suivante, le même arbitre sifflait un penalty en faveur des hôtes, sur lequel Pagliuca s'exécutait en désamorçant la conclusion de Del Piero. Mais les jeux étaient faits et le Scudetto était attribué ce jour-là, l'Inter protestant avec colère contre le fait de ne pas avoir accordé un penalty qui aurait pu changer une saison.

Inter-Juventus 2-2 (2002-03)

C'était l'époque où l'Inter essayait sans relâche, mais la Juve était trop forte pour tout le monde. Le 9 mars 2003, les Nerazzurri se sont battus jusqu'au bout pour éviter une défaite qui semblait inévitable jusqu'à la dernière minute. Seedorf avait ouvert le score, mais Trezeguet avait égalisé peu après. À huit minutes de la 90e minute, le but de Tudor glaçait le San Siro dans une nuit encore hivernale, qui devenait glaciale. Seedorf a encore le courage, le souffle et la force d'inscrire un but puissant et accrocheur qui trompe Buffon et offre une petite consolation à l'équipe de Cuper. En fin de compte, c'est toujours la Juve qui l'emporte en championnat.

Inter-Juventus 2-0 (2009-10)

C'était l'Inter de José Mourinho, l'équipe qui allait trouver le Graal de la triplette à la fin de la saison. Cette année-là, personne n'a pu s'échapper, surtout pas la Juve, qui se remettait à peine de l'ère post-Calipoli. Les Bianconeri ont pourtant donné du fil à retordre aux champions en titre, qui n'ont réussi à renverser la vapeur qu'à un quart d'heure de la fin, lorsque Maicon a sorti de son chapeau un golazo monumental qui a fait trembler San Siro. Le sceau d'approbation d'Eto'o est venu à la 90e minute, certifiant la domination des Nerazzurri.

Inter-Juventus 2-3 (2017-18)

Luciano Spalletti avait été appelé à ramener l'Inter en Ligue des champions, et à la fin de la saison, il y parviendrait. Mais cette Juventus-là jouait le Scudetto avec le Napoli de Maurizio Sarri, qui avait conquis le Stade une semaine plus tôt. Et la motivation était énorme. Avec un point d'avance sur les Azzurri, les hommes d'Allegri ont pris l'avantage à la 13e minute grâce à Douglas Costa, et ont vu leur chemin vers la victoire facilité par l'expulsion de Vecino à la 18e minute.

Puis, réaction d'orgueil des Nerazzurri qui, malgré leur infériorité numérique, ont renversé le résultat grâce à des buts d'Icardi et un but contre son camp de Barzagli. L'expulsion manquée de Pjanic après une faute sur Rafinha (qui aurait valu au Bosniaque son deuxième jaune) a rendu la finale et l'après-match brûlants. La Juve, consciente qu'elle allait tout gagner, commençait à brouiller les cartes et trouvait d'abord le but contre son camp de Skriniar, puis la dernière frappe de Higuain, qui éloignait le rêve du Scudetto de l'équipe de Naples d'où il était parti un an plus tôt.

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